Dans un contexte où l’enthousiasme populaire autour de l’équipe nationale d’Algérie atteint son sommet à quelques heures du coup d’envoi de la Coupe arabe 2025, une voix respectée du paysage médiatique algérien vient rappeler une réalité que beaucoup préféraient ignorer. Pour Rédouane Bouhanika, rédacteur en chef de l’un des quotidiens sportifs les plus influents du pays, l’équipe d’Algérie possède indéniablement un groupe capable d’aller très loin dans cette compétition. Cependant, il met en garde contre un élément souvent décisif dans les tournois internationaux : l’absence de repères collectifs solides. Selon lui, la qualité individuelle ne suffira pas si les automatismes ne se développent pas immédiatement au sein du groupe retenu.
Un collectif puissant, mais encore inachevé
Bouhanika, habitué aux grandes analyses de fond et témoin privilégié des cycles successifs de l’équipe nationale, insiste sur un point précis : le groupe 2025 est riche, talentueux, ambitieux, mais encore en construction. Plusieurs cadres n’ont pas évolué longtemps ensemble, certains joueurs rejoignent le groupe après des expériences très différentes, et les exigences tactiques du staff demandent du temps pour être assimilées. Dans une compétition courte comme la Coupe arabe, où les matchs s’enchaînent sans véritable marge d’erreur, cette absence d’automatismes peut faire pencher la balance dans les moments clés. L’Algérie dispose d’un effectif capable de dominer, mais la cohésion devra se construire dès les premières minutes du premier match, sans période d’adaptation.
Une alerte constructive pour aller au bout
L’analyse de Bouhanika n’a rien d’un pessimisme gratuit. Au contraire, elle s’inscrit dans une dynamique profondément constructive : rappeler que le potentiel de l’équipe nationale est immense, mais qu’il faut l’exploiter avec intelligence. Le journaliste estime que si l’Algérie parvient à régler rapidement ce manque d’homogénéité, elle aura les moyens de jouer le titre jusqu’au bout. Les talents sont là, les profils sont complémentaires et la concurrence interne peut générer une montée en puissance rapide. À condition que l’alchimie prenne. À trois semaines d’un tournoi où chaque détail compte, cette mise en garde pourrait bien être le déclic qui transformera une équipe prometteuse en véritable machine collective. Une manière de dire que l’Algérie a tout… à condition de jouer vraiment ensemble.
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