Les réactions n’ont pas tardé après le premier match de l’équipe d’Algérie A’ face au Soudan lors de la Coupe Arabe. Parmi elles, celle de l’ancien international irakien Nashat Akram a particulièrement fait le buzz. Invité sur le plateau d’une chaîne qatarie, le vétéran du football asiatique n’a pas mâché ses mots. « C’est la première fois que je vois l’équipe d’Algérie jouer en mode cute », a-t-il lancé, utilisant un terme inattendu pour qualifier la prestation des Verts. Un mot qui en dit long sur son sentiment : selon lui, les Algériens ont manqué d’agressivité, de détermination et d’impact physique face à des Soudanais beaucoup plus combatifs.
Cette déclaration, aussi piquante que surprenante, fait référence à l’attitude affichée par les Algériens durant la rencontre. Réduits à dix après l’expulsion rapide d’Adam Ounas, les hommes de Capello Bendriss ont souffert dans les duels, dans l’intensité et dans l’engagement — des secteurs où l’Algérie brille pourtant habituellement. Nashat Akram, connu pour son franc-parler, a voulu souligner ce contraste : les joueurs du Soudan, selon lui, ont livré un match courageux, plein d’énergie et de sacrifice, là où les Fennecs A’ ont été trop tendres.
Sur le plateau, l’ancien milieu irakien a détaillé sa pensée : selon lui, l’Algérie n’a pas respecté les standards qu’elle impose habituellement sur la scène arabe. L’équipe, dit-il, a joué un football trop académique, trop propre, presque naïf. Akram insiste : dans ce type de compétition, la dimension mentale et l’impact physique sont essentiels. « Le Soudan jouait pour sa vie, pour son drapeau », a-t-il résumé, estimant que les Soudanais ont largement dominé l’aspect combatif.
Cette sortie médiatique a fait réagir de nombreux supporters algériens, certains jugeant les propos sévères, d’autres estimant qu’Akran n’a fait que mettre le doigt sur un problème réel. Le débat s’est rapidement élargi : l’équipe d’Algérie A’ manque-t-elle de caractère ? Est-elle capable de hausser le ton dans les grands rendez-vous ? L’absence d’intensité serait-elle le symptôme d’une transition entre générations ?
Il faut reconnaître que le contexte du match n’a pas aidé : l’expulsion d’Ounas a changé la physionomie de la rencontre et obligé les Algériens à courir après le ballon. Cela n’excuse pas tout, mais explique en partie le manque d’impact ressenti. Plusieurs joueurs ont reconnu après la rencontre que le match n’avait pas été à la hauteur des attentes.
Quoi qu’il en soit, les propos de Nashat Akram serviront sans doute de rappel pour la suite du tournoi. L’Algérie devra montrer un autre visage si elle veut prétendre aller loin dans cette Coupe Arabe. La détermination, le caractère et le combat devront revenir au premier plan — sous peine de nouvelles critiques, ou de nouvelles piques en mode “cute”.

































