Algérie Foot– Rhulani Mokwena, l’entraîneur sud-africain du Mouloudia d’Alger, se retrouve déjà au centre des débats parmi les supporters du club algérois. Malgré un début de saison solide sur le plan des résultats, une partie du public reste sceptique face au style de jeu et aux choix tactiques du technicien, comparant sa situation à celle de Vladimir Petkovic avec la sélection nationale.
En sept matchs depuis le coup d’envoi de la nouvelle saison, Mokwena affiche pourtant un bilan impeccable : cinq victoires, deux matchs nuls et aucune défaite. Sous sa houlette, le MCA, double champion en titre, a également décroché son ticket pour la phase de groupes de la Ligue des champions africaine, en éliminant difficilement le Colombe Sportive du Dja du Cameroun (1-1 à l’extérieur, 0-0 à Alger).
Cependant, si les chiffres plaident pour lui, le contenu laisse à désirer aux yeux de nombreux fans. Le jeu du Mouloudia manque, selon eux, de créativité et de dynamisme offensif. Certains reprochent à Mokwena un excès de prudence, une philosophie trop basée sur la possession stérile et une absence de prise de risque. Une partie des supporters attendait un visage plus conquérant d’un entraîneur réputé pour son approche moderne et audacieuse lorsqu’il dirigeait le Wydad de Casablanca.
Ce contraste entre efficacité et esthétique du jeu n’est pas sans rappeler le cas de Petkovic à la tête des Fennecs : malgré des objectifs atteints – qualification à la CAN 2025 et retour en Coupe du monde après 12 ans d’absence – le Suisse est régulièrement critiqué pour le manque d’inspiration de son équipe et sa confiance maintenue envers les cadres, au détriment de jeunes talents prometteurs.
Mokwena, lui, doit faire face à une situation similaire : il remplit le contrat sur le plan comptable, mais peine à convaincre par la manière. Les comparaisons avec Petkovic se multiplient, certains médias parlant même d’une “malédiction Petkovic” qui toucherait le Sud-Africain, coincé entre bons résultats et scepticisme populaire.
Âgé de seulement 38 ans, Mokwena affiche pourtant un discours confiant et ambitieux. Il insiste sur le fait que son projet a besoin de temps pour s’imposer, rappelant que la transition vers un football structuré et cohérent ne se fait pas du jour au lendemain. Néanmoins, la pression du 12ᵉ homme du Mouloudia reste forte, surtout à l’approche de la phase de groupes de la Ligue des champions, où les supporters exigent non seulement des victoires, mais aussi du spectacle.
Le technicien sud-africain sait qu’à Alger, les statistiques ne suffisent pas : il devra rapidement trouver le bon équilibre entre rigueur tactique et expression créative s’il veut rallier l’unanimité et éviter que le “syndrome Petkovic” ne devienne une prophétie autoréalisatrice.
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