À quelques jours du coup d’envoi de la phase de groupes de la Coupe de la CAF, le CR Belouizdad se prépare à accueillir les Singida Black Stars dans un contexte où l’enjeu sportif se mêle à une inquiétude bien particulière : l’état de la pelouse du stade Nelson Mandela de Baraki. Le Chabab, qui renoue officiellement avec la compétition ce samedi, veut débuter son aventure continentale par une victoire impérative devant son public. Mais une question persiste : le terrain sera-t-il enfin à la hauteur des exigences d’un match de ce calibre ?
Sead Ramovic, l’entraîneur du CRB, a donné le ton. Concentré sur la préparation tactique et l’aspect mental de son groupe, il n’en reste pas moins préoccupé par la qualité du terrain, qu’il avait déjà jugée très insuffisante lors de la rencontre face au Hafia Conakry. Ce jour-là, la pelouse du Nelson-Mandela avait montré des irrégularités visibles, des bosses à perte de vue et une surface loin d’être adaptée à un football rapide et maîtrisé, celui que souhaite mettre en place le technicien bosnien.
Ces souvenirs ne jouent pas en faveur de la sérénité, d’autant que le CRB veut absolument prendre trois points dès son premier match de poules. Une entrée réussie est cruciale pour envoyer un message fort à ses concurrents. Le Chabab ne veut pas seulement gagner : il veut se montrer solide, conquérant et ambitieux dans une compétition qui représente beaucoup pour le club et pour ses supporters.
Depuis cette dernière mauvaise expérience, la pelouse a bénéficié d’un entretien intensif. La trêve internationale a été mise à profit pour permettre au terrain de respirer, d’être retouché et amélioré. C’est d’ailleurs pour accélérer ce travail que le derby CRB-USMA avait été déplacé au stade du 5-Juillet, afin de ne pas piétiner davantage une pelouse déjà fragile. Le match USMA-ASO, dernière rencontre disputée à Nelson-Mandela, avait été présenté comme un test important pour évaluer l’évolution du gazon.
Les responsables de l’OCO se veulent rassurants. Selon eux, les derniers travaux ont porté leurs fruits et la pelouse devrait offrir de meilleures conditions de jeu samedi. Ils assurent que le terrain ne sera pas un handicap pour Benguit, Belkhir, Wamba et l’ensemble de l’équipe, ce qui permettrait au CRB de dérouler son football sans craindre les rebonds imprévisibles ou les appuis instables.
Ramovic, lui, reste prudent. L’entraîneur sait qu’un match continental se joue parfois sur des détails, et un terrain approximatif peut en faire basculer beaucoup. Mais il espère de tout cœur que cette préoccupation n’aura plus lieu d’être au moment du coup d’envoi. Le Chabab veut se présenter comme un véritable prétendant à la qualification en quarts de finale, objectif affiché de cette campagne africaine. Pour cela, il faudra du caractère, de l’efficacité… et une pelouse digne d’une rencontre de haut niveau.
Un CRB serein, une surface de jeu correcte et une ambiance chaude au Nelson-Mandela : c’est le trio que souhaitent les supporters pour lancer parfaitement cette nouvelle aventure continentale.

































