Pour mener à bien cette initiative, une commission ministérielle
conjointe a été constituée, regroupant le ministère des Finances,
le ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales, ainsi que
le ministère de la Jeunesse et des Sports. Cette collaboration
inter-ministérielle est cruciale pour garantir que tous les aspects
de la gestion des stades soient couverts. La première réunion de
cette commission a eu lieu la semaine dernière au ministère de la
Jeunesse et des Sports, où des représentants ont examiné les
différentes options pour accorder la gestion des stades aux clubs
sportifs.
L’un des principaux points de discussion a été l’utilisation
d’un décret présidentiel datant de 1991 comme référence pour
établir le cadre légal de cette gestion. Les représentants du
ministère de la Jeunesse et des Sports ont soulevé certaines
préoccupations quant à la nécessité de moderniser cet aspect, afin
de l’adapter aux standards internationaux de gestion des
infrastructures sportives. Il est reconnu que la gestion efficace
de ces stades ne se limite pas seulement à la maintenance physique,
mais inclut également une dimension commerciale capable de générer
des revenus. Ces fonds sont essentiels pour assurer la pérennité
des stades et permettre leur entretien adéquat.
Un autre sujet qui a retenu l’attention lors de la réunion
concerne la manière de nommer les stades, dont le stade de Tizi
Ouzou. L’idée serait de conserver les noms attribués par l’État
tout en ajoutant des noms de sponsors, une pratique courante dans
le monde entier. Cela permettrait non seulement d’accroître les
revenus publicitaires, mais aussi de créer un lien entre les
entreprises et le sport, renforçant ainsi l’écosystème sportif
algérien.
L’importance de cette initiative est particulièrement ressentie
par les clubs qui attendent avec impatience des éclaircissements
sur la gestion des stades. Le CR Belouizdad, par exemple, a formulé
une demande pour gérer le stade Nelson Mandela depuis 2022. Depuis,
le club a été dans l’attente d’un accord formel qui lui permettrait
d’exploiter pleinement cet équipement.
Le CR Belouizdad n’est pas le seul club concerné. L’USMA a
également obtenu l’accord pour accueillir ses matchs dans des
stades majeurs comme le 5 Juillet 1962 et le Nelson Mandela,
offrant ainsi plus de flexibilité dans la gestion de ses
rencontres. Ces évolutions témoignent d’une volonté des autorités
de donner aux clubs les moyens de gérer efficacement les
infrastructures sportives à leur disposition.
Cette dynamique s’inscrit dans une vision plus large de
développement du sport en Algérie. En investissant dans des
structures modernes et en améliorant leur gestion, les autorités
espèrent non seulement rehausser le niveau du football algérien,
mais aussi positionner le pays sur la scène sportive
internationale. En somme, l’élaboration de ce cahier des charges
représente une étape cruciale pour le football algérien, qui aspire
à une gestion plus professionnelle et à une valorisation optimale
des stades construits avec soin et détermination.