Algérie Foot– Mohammédia a vibré ce samedi 19 avril 2025, sous les acclamations d’un public en feu, témoin d’un moment historique : le Maroc est sacré champion d’Afrique U17 pour la toute première fois de son histoire. Une victoire au bout du suspense, arrachée face à un Mali redoutable (0-0, 4 tab à 2), dans une finale haletante où un nom restera gravé dans les mémoires : Chouaib Bellaarouch.
Dans une ambiance électrique au stade El Bachir, les Lionceaux de l’Atlas ont su puiser dans leur courage et leur solidarité pour dompter les Aiglonnets maliens. Dès les premières minutes, le ton était donné : rythme élevé, duels musclés et intentions offensives claires de part et d’autre. Le Mali se montrait dangereux, notamment par Issa Tounkara, qui obligeait Bellaarouch à se détendre magistralement dès la 18e minute. Puis venait un but refusé logiquement à Fané après une main (23e), rappelant que les détails font la différence dans ce genre de rendez-vous.
Mais le Maroc n’était pas en reste. Porté par son public et sous les regards attentifs du sélectionneur national Walid Regragui, les jeunes marocains affichaient un mental d’acier. Ziyad Baha, Ismail El Aoud, El Massoudi… Tous tentaient de trouver la faille, en vain. La défense malienne résistait, bien organisée et concentrée, tandis que les minutes défilaient.
Au retour des vestiaires, le Mali reprenait l’initiative. Mais c’était sans compter sur le mur nommé Bellaarouch. Le jeune portier marocain sortait deux arrêts sensationnels, repoussant d’abord une frappe qui filait en lucarne (49e), puis un tir à ras de terre particulièrement vicieux (56e). Imperturbable, Bellaarouch tenait la baraque, galvanisant ses coéquipiers et frustrant l’attaque adverse.
L’issue inévitable arrivait : la séance des tirs au but. Dans cet exercice cruel et décisif, le gardien marocain endossait alors le rôle de héros national. Deux arrêts décisifs, de la prestance, de la sérénité… Et pour parachever l’œuvre, une panenka tout en culot du capitaine Ilies Belmokhtar venait sceller le sort du match.
Ce sacre, le Maroc l’attendait depuis longtemps. Finaliste malheureux en 2023, déjà battu sur ses terres en 2013, le pays tient enfin sa revanche. Le symbole est fort : une jeunesse ambitieuse, un football en pleine évolution, et un gardien qui, du haut de ses 17 ans, a fait basculer le destin de tout un peuple.
Le Mali, pour sa part, pourra nourrir quelques regrets mais sort la tête haute. Quatrième lors de la dernière édition, les Aiglonnets confirment leur régularité au sommet du football africain.
Quant au Maroc, ce sacre U17 pourrait bien annoncer un avenir radieux. Si les jeunes pousses confirment leur talent, le Royaume pourrait s’appuyer sur cette génération dorée lors des futurs grands rendez-vous, notamment le CHAN 2025 ou même la Coupe du monde 2026.
Mais pour l’heure, la fête bat son plein. Les Lionceaux rugissent de joie, et tout un pays célèbre ses nouveaux champions.
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