Algérie Foot– Les déclarations d’un ancien responsable de la Fédération espagnole de football (RFEF) sur Brahim Diaz ont déclenché une vague d’indignation au Maroc. L’opinion publique du royaume perçoit ces propos comme condescendants et empreints de racisme, touchant directement l’une des stars montantes des Lions de l’Atlas.
Brahim Diaz, héros du Real Madrid et du Maroc
Depuis plusieurs mois, Brahim Diaz brille sous les couleurs du Real Madrid. Dernier exploit en date : un but splendide contre l’Atlético Madrid en huitième de finale aller de la Ligue des champions, offrant une précieuse victoire aux Merengues (2-1).
Mais l’influence du joueur de 25 ans ne se limite pas aux terrains espagnols. Avec 5 buts en 4 matchs, il a largement contribué au parcours sans faute du Maroc lors des éliminatoires de la CAN 2025. Dans le royaume chérifien, il est devenu un véritable symbole du succès de la sélection nationale, et sa popularité atteint des sommets.
Des propos polémiques qui enflamment le Maroc
La controverse a éclaté après des déclarations d’Albert Luque, ancien cadre de la RFEF, insinuant que Brahim Diaz regretterait son choix d’avoir opté pour le Maroc plutôt que l’Espagne. “Est-ce que ça lui a fait mal ? Je pense que ça lui a fait le plus mal de ne pas avoir remporté l’Euro”, a-t-il déclaré, en référence à la victoire de l’Espagne lors du dernier Championnat d’Europe.
Mais ce qui a véritablement mis le feu aux poudres, c’est la comparaison douteuse qu’il a faite par la suite : “Ce n’est pas la même chose de jouer avec l’Italie qu’avec le Kenya.” Une phrase perçue comme méprisante et paternaliste, laissant entendre une hiérarchie de prestige entre les sélections nationales.
Une vague d’indignation au Maroc
Face à ces propos jugés offensants, de nombreux médias marocains ont dénoncé un discours teinté de racisme et de condescendance. Le site Le360 Sport a notamment fustigé “une réflexion raciste et paternaliste”, pointant du doigt une forme de mépris envers les sélections africaines.
Pour rappel, Brahim Diaz avait choisi en mars 2024 de représenter le Maroc, pays d’origine de ses parents, après avoir été courtisé sans grande conviction par la sélection espagnole. Malgré une apparition avec la Roja en 2021, il avait fini par rejoindre les Lions de l’Atlas, où il s’est imposé comme un élément clé de l’effectif.
Cette polémique illustre une réalité persistante dans le football international : le regard parfois condescendant porté sur les joueurs qui décident de représenter une nation africaine, au détriment d’un grand pays européen. Une controverse qui ne risque pas de s’éteindre de sitôt.
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