Algérie Foot – Le Maroc s’enlise dans une prestation honteuse face à la Tunisie, et Walid Regragui accumule les excuses ridicules.
Vendredi soir à Fès, le Maroc a décroché une victoire laborieuse face à la Tunisie (2-0) dans ce qui s’annonçait comme un derby prometteur. Pourtant, ce succès ne s’est dessiné qu’en toute fin de rencontre, au terme d’un match marqué par un déchet technique inhabituel et un manque criant de réalisme offensif. Un scénario qui n’a pas échappé au sélectionneur marocain Walid Regragui, lequel a livré ses explications en conférence de presse… sans convaincre, loin de là.
Il aura fallu attendre la 80e minute pour voir le génie d’Achraf Hakimi débloquer la situation, profitant d’une énorme erreur défensive tunisienne sur un corner. En toute fin de match, Ayoub El Kaabi a ensuite scellé la victoire sur un contre parfaitement conclu. Mais en amont, le spectacle n’était guère à la hauteur des attentes, avec une première période terne et une deuxième mi-temps ponctuée par plusieurs occasions ratées, dont deux énormes par Soufiane Rahimi et un arrêt décisif du portier tunisien Aymen Dahmen sur un coup franc d’Hakimi.
Face à ces difficultés évidentes, Walid Regragui a tenté de justifier la prestation poussive de ses Lions de l’Atlas par une série d’excuses que le web n’a pas manqué de tourner en dérision. « L’important ce n’est pas toujours d’être au top, mais de savoir comment gagner les matchs », a-t-il asséné, mettant en avant la fatigue accumulée en fin de saison et l’absence de plusieurs cadres majeurs comme Brahim Diaz, Nayef Aguerd ou Noussair Mazraoui.
Le sélectionneur, qui avait pourtant promis des ambitions hautes après la demi-finale du Mondial 2022, a également évoqué ses choix tactiques, justifiant les expérimentations réalisées : « Nous avons aligné de jeunes joueurs, une défense remaniée, et testé une nouvelle formule d’attaque avec Saibari et Ben Seghir sur les côtés ». Des arguments qui sonnent creux quand on constate la pauvreté du jeu affiché.
Plus étonnant encore, Regragui a salué la seconde période de ses joueurs, affirmant que « c’est la meilleure équipe qui a gagné », tout en soulignant « qu’aujourd’hui, nous avons un banc qui fait la différence ». Une tentative maladroite de valoriser la prestation de ses remplaçants, à l’image du deuxième but signé El Kaabi, entré en jeu et bien servi par Maroan Sannadi, pour sa première sélection.
Malgré cette victoire, difficile d’être convaincu par la gestion et le discours du technicien marocain. Ses excuses jugées « bidons » ont suscité une vague de moqueries et critiques sur les réseaux sociaux, où internautes et experts pointent du doigt un manque évident d’ambition et une forme de complaisance. Le Maroc, pays-hôte de la prochaine CAN, doit désormais redresser la barre rapidement s’il veut réellement prétendre à briller dans les échéances à venir.
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