Vendredi soir, au Grand stade de Marrakech, le Maroc a difficilement pris le dessus sur le Mozambique (1-0) en match amical, malgré une série impressionnante de 17 victoires consécutives. Pourtant, le sélectionneur Walid Regragui s’est retrouvé une nouvelle fois au cœur des critiques, ciblé non seulement pour le manque d’inspiration dans le jeu, mais aussi à travers une comparaison récurrente avec… l’Algérie. Certains supporters et observateurs ont en effet remis en avant le score fleuve réalisé par les Verts face à ce même adversaire en mars dernier, un 5-1 qui contraste fortement avec la courte victoire marocaine de vendredi.
Cette comparaison, utilisée par une partie du public pour illustrer ce qu’ils estiment être une régression du jeu des Lions de l’Atlas, illustre la pression grandissante autour de Regragui. Malgré ses immenses succès passés, notamment la demi-finale historique de la Coupe du monde 2022 et une solidité défensive remarquable — huit matchs consécutifs sans encaisser —, le sélectionneur peine à reconquérir un public avide de spectacle et fatigué des victoires minimalistes. Beaucoup regrettent également le manque d’adversité, estimant que des confrontations face à de grosses nations seraient plus révélatrices du niveau réel de l’équipe.
Après la rencontre, les réseaux sociaux ont relayé ce scepticisme, certains fans estimant que cette prestation étriquée est un mauvais signe à quelques semaines de la CAN 2025. L’inquiétude s’est d’autant amplifiée que le parallèle est fait avec l’Algérie, dont la large victoire contre le Mozambique est perçue comme un indicateur inquiétant pour les Marocains. Bien que les contextes de matchs ne soient jamais identiques et que les comparaisons brutes de score n’aient pas toujours de sens, elles nourrissent un climat de doute autour du sélectionneur.
Les statistiques restent pourtant en faveur de Regragui, qui affiche des chiffres rarement atteints dans l’histoire du football marocain. Mais cette situation rappelle amèrement aux supporters l’époque où les Algériens de Djamel Belmadi empilaient les matchs sans défaite avant de s’effondrer brutalement une fois leur série terminée. C’est ce scénario que redoutent désormais les Marocains, conscients qu’une longue invincibilité peut parfois masquer des failles profondes. À l’approche d’une CAN organisée à domicile, où seule la victoire finale sera tolérée, la pression n’a jamais été aussi lourde sur les épaules du sélectionneur.



































