Algérie Foot– C’est une décision qui fait grand bruit dans le monde du football marocain : la Fédération Royale Marocaine de Football (FRMF) a officiellement reporté le coup d’envoi de la Botola de trois semaines, repoussant la reprise au 5 septembre prochain. À l’origine de ce report inattendu ? Le Championnat d’Afrique des Nations (CHAN), une compétition réservée aux joueurs évoluant dans leurs championnats locaux, organisée sous l’égide de la CAF.
Un choix qui ne passe pas. Pour de nombreux observateurs, il s’agit là d’un véritable sacrifice du championnat national au profit d’un tournoi perçu comme secondaire sur l’échiquier africain. La Botola, déjà minée par de fréquentes interruptions et des calendriers chamboulés, voit une fois de plus sa stabilité mise à mal. Et cette fois, ce n’est pas la météo, ni une crise sanitaire, mais une décision purement politique et stratégique de la FRMF qui en est la cause.
Sur les réseaux sociaux, les réactions ne se sont pas fait attendre. Supporters, journalistes et même certains acteurs du football marocain dénoncent une dérive inquiétante, accusant la fédération de délaisser les clubs et le public local au profit d’une compétition qui ne suscite qu’un enthousiasme modéré au sein même du continent africain.
Cette décision soulève de nombreuses interrogations : la Botola est-elle encore une priorité pour la FRMF ? Comment espérer attirer des investisseurs, fidéliser les supporters ou maintenir un niveau compétitif si le championnat est constamment relégué au second plan ? Le football marocain, qui se veut ambitieux et tourné vers l’avenir, peut-il vraiment se permettre de malmener son championnat phare ?
Derrière ce choix, certains voient également une tentative de séduire la CAF, ou de renforcer le poids du Maroc dans les arcanes du football africain. Une stratégie diplomatique qui, sur le plan local, pourrait coûter cher en crédibilité.
En repoussant la Botola pour le CHAN, la FRMF semble avoir fait un pari risqué, préférant plaire à l’institution continentale plutôt que de préserver l’intérêt de ses clubs et de ses supporters. Reste à savoir si ce sacrifice sera payant… ou s’il ne marquera qu’un nouvel épisode dans l’instabilité chronique du football marocain.
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