À quelques jours du début de la
CAN 2025 au Maroc, une déclaration de Mehdi Benatia, directeur sportif de
l’Olympique de Marseille, fait beaucoup parler… et pourrait bien
rebattre les cartes dans la course au titre. Alors que les
sélections africaines espéraient récupérer leurs joueurs dès le 8
décembre, Benatia a clairement affiché sa volonté de
garder son international
marocain, Nayef Aguerd, le plus longtemps possible avant
de le libérer.
Un choix sportif logique pour un club engagé dans un calendrier
chargé, mais un véritable casse-tête pour la sélection marocaine,
qui prépare sa CAN à domicile avec l’obligation de régler les
derniers détails tactiques. Et paradoxalement, ce contretemps
pourrait offrir un avantage indirect à l’Algérie, principal outsider
dans la course au sacre.
Le Maroc, qui compte bâtir sa solidité sur un secteur défensif mené par Aguerd, voit ainsi l’un de ses piliers manquer potentiellement plusieurs séances cruciales de préparation. Dans un contexte où les automatismes se construisent à la minute près, surtout pour une défense centrale, la moindre absence peut déséquilibrer tout un schéma.
Une opportunité inespérée pour les Verts ?
Au même moment, de l’autre côté du Maghreb, l’Algérie de Vladimir Petkovic avance avec un groupe quasiment au complet. Les Verts, qui entameront leur préparation dès la date initialement prévue, pourraient bénéficier d’un temps d’avance précieux sur leurs concurrents directs, notamment le Maroc. En retardant la libération d’Aguerd, l’un des cadres assurés du onze marocain, Benatia offre malgré lui une fenêtre idéale pour une équipe algérienne qui compte sur une CAN parfaitement maîtrisée dès les premiers jours.
Dans une compétition aussi exigeante que la CAN, où l’équilibre défensif se construit avant tout sur la cohésion et la répétition, le Maroc pourrait payer cher chaque séance perdue. Et si Benatia agit avant tout en dirigeant préoccupé par les intérêts de son club, sa position risque d’alimenter une polémique encore plus large au pays : comment un ancien capitaine des Lions de l’Atlas peut-il prendre une position susceptible de fragiliser la préparation de son équipe nationale ?
Quoi qu’il en soit, ce dossier illustre un paradoxe singulier : en voulant préserver son joueur, Benatia pourrait bien avoir offert à l’Algérie un avantage stratégique inattendu à trois semaines du coup d’envoi d’une CAN qui s’annonce explosive.
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