Algérie Foot – Le Maroc ne recevra ni la finale ni l’ouverture de la Coupe du Monde 2030, malgré son statut de co-organisateur.
Malgré son statut officiel de co-organisateur aux côtés de l’Espagne et du Portugal, le Maroc ne sera ni le théâtre du match d’ouverture, ni celui de la finale de la Coupe du Monde 2030. Une décision qui a tout d’un désaveu pour Rabat, d’autant plus que de lourds investissements avaient été consentis dans l’espoir d’hériter de l’affiche ultime du tournoi.
Le match d’ouverture, symbole fort pour tout pays hôte, aura lieu de l’autre côté de l’Atlantique, en Uruguay, Argentine et Paraguay, à l’occasion des célébrations du centenaire du tout premier Mondial organisé en 1930. La finale, quant à elle, se tiendra au stade Santiago Bernabeu à Madrid, qui, avec ses 85 000 places, a été préféré par la FIFA au futur stade Hassan II de Casablanca, pourtant prévu pour accueillir 115 000 spectateurs et érigé au prix de près de 250 millions d’euros.
Malgré des mois de lobbying intense menés par le président de la Fédération Royale Marocaine de Football, Fouzi Lekjaâ, auprès de Gianni Infantino, la FIFA a tranché : pas de finale au Maroc. Et ce, malgré une présentation officielle réalisée à Barcelone en juin dernier par des hauts responsables marocains, dans le but de convaincre l’instance mondiale du bien-fondé d’une finale organisée sur le sol africain.
Cette mise à l’écart, combinée à l’attribution du match d’ouverture à l’Amérique du Sud, ressemble à un véritable revers diplomatique pour le Maroc, qui espérait, à travers cet événement, inscrire définitivement son nom parmi les grandes nations du football mondial. Le roi Mohammed VI lui-même avait affiché son ambition de faire de ce Mondial une vitrine du Maroc moderne, infrastructurellement prêt et stratégiquement situé.
Le royaume devrait néanmoins accueillir une demi-finale, ce qui représente un lot de consolation non négligeable. Mais la portée symbolique de l’événement s’en trouve réduite. Alors que l’Espagne se taille la part du lion avec onze stades retenus contre six pour le Maroc et trois pour le Portugal, la répartition des rôles semble clairement déséquilibrée.
La FIFA devrait officialiser dans les mois à venir le calendrier complet de la compétition, mais pour le Maroc, l’espoir d’être au centre de l’histoire de ce Mondial s’est déjà largement estompé.
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