Algérie Foot – Malgré deux victoires convaincantes, le Maroc peine à trouver des adversaires prestigieux, suscitant l’agacement de Walid Regragui.
Après une trêve internationale conclue sur une note positive avec deux victoires convaincantes, dont un derby maîtrisé face à la Tunisie (2-0), le Maroc poursuit sa série d’invincibilité et signe un douzième succès consécutif. Ce bilan, sur le papier, conforte Walid Regragui dans son projet de continuité, mais n’a pas suffi à faire taire les critiques, notamment autour du niveau supposément faible des adversaires affrontés lors de cette fenêtre FIFA. Lundi soir, après le succès face au Bénin (2-0), le sélectionneur des Lions de l’Atlas s’est exprimé avec fermeté sur ce sujet, répondant sans détour aux journalistes.
Face à ceux qui regrettent l’absence d’un affrontement contre une nation européenne ou sud-américaine de premier plan, Regragui a souligné que le Maroc avait effectivement multiplié les démarches en ce sens. Plusieurs sélections ont été contactées, sans succès. Si certains ont avancé des contraintes de calendrier en raison de la Ligue des Nations ou des éliminatoires du Mondial 2026, d’autres, en revanche, ont décliné sans fournir de justification claire. « Il faut leur poser la question, pas à moi », a lâché le technicien marocain, visiblement agacé. « Le Maroc a proposé de jouer en juin, ils ne veulent pas. Nous, on est prêts, on n’a peur de personne. »
Derrière ces refus, des raisons peu explicites demeurent. Officiellement, aucun pays n’a évoqué un quelconque désaccord ou refus pour des raisons sportives. Mais dans les coulisses, on évoque d’autres considérations, probablement liées à des questions de logistique, de localisation des rencontres, ou d’intérêts divergents en cette fin de saison éreintante pour les joueurs. Regragui, lui, semble persuadé que ces refus n’ont rien à voir avec la prétendue « suprématie » du Maroc : « Si les nations déclinent, ce n’est sûrement pas parce que nous sommes trop forts pour elles. Il faut rester lucides. »
Comparativement, d’autres grandes sélections africaines comme l’Algérie ou le Sénégal ont pu négocier des affiches de prestige contre des équipes européennes, respectivement la Suède, l’Irlande et l’Angleterre. Ce contraste nourrit inévitablement les interrogations. Toutefois, malgré ces aléas, Regragui insiste sur la nécessité de construire une dynamique interne et refuse de tomber dans le piège de la surinterprétation. L’essentiel, selon lui, reste la progression continue de son groupe, même face à des adversaires considérés comme plus abordables.
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