Algérie Foot – Le Maroc s’enflamme : Walid Regragui divise les supporters à l’approche cruciale de la CAN 2025 organisée à domicile.
À l’approche de la Coupe d’Afrique des Nations 2025 organisée à domicile, le Maroc est en pleine introspection. Le sélectionneur Walid Regragui, longtemps célébré comme l’architecte de l’épopée historique à la Coupe du monde 2022, cristallise désormais les tensions. Depuis l’échec inattendu des Lions de l’Atlas en Côte d’Ivoire, son crédit s’effrite. Et le débat s’enflamme.
Dans un entretien accordé récemment à un média français, Regragui a répondu avec fermeté à ses détracteurs : « J’accepte les critiques, à condition qu’elles soient cohérentes. Ce qui me dérange, ce sont les obsessions autour du style de jeu. » Pour le technicien, la transition opérée depuis le Mondial est nette : le Maroc serait désormais tourné vers un football de possession, plus offensif. Les chiffres semblent lui donner raison : 71 buts inscrits en 35 matchs sous sa direction, pour seulement 17 encaissés, avec un taux de possession moyen passé de 45,5 % à 61 % depuis le Qatar.
Pourtant, au-delà des données statistiques, une fracture s’est installée dans l’opinion publique. D’un côté, ceux qui estiment que Regragui est en train de poser les bases d’une équipe solide et ambitieuse. De l’autre, les partisans d’un changement radical, dénonçant un manque d’inspiration tactique, un jeu stérile face aux blocs bas, et une gestion humaine parfois rigide. La fracture est telle que les réseaux sociaux sont devenus le théâtre d’un débat houleux, où les appels au départ du sélectionneur se multiplient malgré des résultats encore très honorables.
L’analyste marocain Abderrahim Ouchrif tente de temporiser : « Ce n’est pas le moment de tout remettre en cause. Regragui a apporté des résultats inédits. Ce qui lui manque aujourd’hui, c’est un banc plus homogène et une dynamique stable. » Mais à mesure que l’échéance de la CAN approche, la pression devient insoutenable. D’autant que le public marocain, désormais habitué aux sommets, refuse un nouvel échec sur ses terres.
La prochaine trêve internationale avec les matchs face à la Tunisie et au Bénin sera donc décisive, non seulement pour la hiérarchie sportive, mais surtout pour l’opinion publique. Plus qu’un simple défi tactique, Walid Regragui affronte une bataille symbolique : celle de regagner la confiance d’un peuple divisé entre espoir et impatience.
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