Algérie Foot– Une révélation surprenante a récemment fait surface dans le monde du football international : le Maroc a refusé de disputer un match amical contre l’Argentine de Lionel Messi. Derrière ce refus inattendu se cachent des raisons financières précises, qui témoignent du réalisme et de la prudence budgétaire des dirigeants marocains à l’approche d’échéances sportives majeures comme la Coupe d’Afrique des Nations 2025, que le pays accueillera.
Selon le journaliste de L’Équipe, Hervé Penot, la fédération argentine avait transmis au Maroc une proposition jugée pour le moins « extravagante ». Pour organiser cette rencontre amicale, les champions du monde 2022, menés par Lionel Messi, exigeaient la somme colossale de 10 millions d’euros, rien que pour leur présence sur le sol marocain. À ce montant s’ajoutaient des conditions supplémentaires : des billets d’avion en classe affaires pour toute la délégation argentine, ainsi que plusieurs avantages logistiques, notamment en matière d’hébergement et de transport.
Cette exigence, bien que commune aux grandes sélections lorsqu’elles se déplacent pour des matchs amicaux, a été jugée excessive par les autorités sportives marocaines. Le montant demandé représentait un véritable défi budgétaire, même pour une fédération structurée comme celle du Maroc, déjà engagée dans des préparatifs coûteux pour la CAN 2025. En évaluant le rapport coût-bénéfice d’une telle rencontre, la Fédération royale marocaine de football (FRMF) a préféré décliner la proposition argentine.
Comme l’a résumé Hervé Penot, « il y a un prix avec Messi, un autre sans. Mais s’il n’est pas là, peu d’intérêt ». Cette phrase illustre parfaitement la réalité du football moderne, où la présence de Lionel Messi change tout. Le joueur de l’Inter Miami, véritable icône planétaire, attire à lui seul les foules, les sponsors et les diffuseurs. Mais il représente aussi un coût logistique et financier considérable pour les fédérations souhaitant l’affronter. Dans ce cas précis, le Maroc a préféré ne pas céder à la tentation du prestige, choisissant la raison économique à la place de l’émotion.
Derrière ce refus, on devine aussi une gestion stratégique des priorités sportives du Maroc, qui se concentre sur la préparation de sa sélection nationale avant la CAN 2025. Les Lions de l’Atlas, menés par Walid Regragui, travaillent sur un calendrier dense d’amicaux équilibrés et utiles, privilégiant des adversaires dont le profil permet de tester des schémas tactiques sans compromettre les ressources financières.
Le Maroc, qui s’est imposé ces dernières années comme une puissance émergente du football africain, ne veut pas se laisser entraîner dans une spirale de dépenses inutiles. La FRMF, sous la direction de Fouzi Lekjaa, a investi massivement dans les infrastructures, les centres de formation et le développement du football féminin. Ce choix de refuser un match face à Lionel Messi s’inscrit donc dans une logique de continuité : maintenir la stabilité financière sans renoncer à l’ambition sportive.
Il faut dire aussi que les matchs amicaux contre des nations comme l’Argentine ne garantissent pas toujours un retour sur investissement suffisant. Même si la présence de Messi aurait généré une couverture médiatique mondiale et une attention sans précédent, les coûts associés restaient disproportionnés. Le Maroc préfère donc capitaliser sur des partenariats plus durables, notamment avec des fédérations africaines et européennes, tout en consolidant sa position sur la scène internationale à travers l’organisation de la CAN 2025 et sa candidature commune avec l’Espagne et le Portugal pour la Coupe du Monde 2030.
En définitive, le refus du Maroc de jouer contre l’Argentine de Lionel Messi illustre la maturité de la gestion sportive du royaume. Si la tentation d’affronter le meilleur joueur du monde était grande, la fédération marocaine a préféré préserver ses moyens pour des objectifs plus concrets. Entre prestige éphémère et vision à long terme, le Maroc a fait le choix de la raison, confirmant qu’il ne suffit pas d’avoir Lionel Messi sur la pelouse pour que le jeu en vaille la chandelle.
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