Ancien président de l’Olympique Lyonnais, John Textor est revenu récemment sur le dossier sensible du transfert de Rayan Cherki, l’un des plus grands talents issus de l’académie lyonnaise. Dans une déclaration très transparente, l’homme d’affaires américain a levé le voile sur les coulisses d’un transfert avorté vers le Paris Saint-Germain (PSG), tout en exprimant sa fierté pour le parcours du joueur.
« Rayan Cherki devait rejoindre le PSG pour 15 millions d’euros », a d’abord révélé Textor. Il explique que la situation contractuelle du joueur était particulièrement complexe, en raison d’un bail inhabituel. « Il y avait une clause très particulière dans son contrat. Ce n’était pas une véritable clause libératoire, mais elle lui donnait malgré tout une certaine liberté pour partir », précise-t-il.
Selon Textor, cette situation contractuelle a fortement limité la marge de manœuvre de l’Olympique Lyonnais. « Si le joueur nous avait appartenu à 100 %, sans toutes ces complications, nous aurions clairement pu le vendre beaucoup plus cher », reconnaît-il. Malgré cela, l’ancien dirigeant estime que le club s’en est bien sorti financièrement. « Obtenir plus de 30 millions d’euros pour un joueur dont la clause de départ était bien inférieure, c’est probablement le meilleur résultat possible d’un point de vue économique », affirme-t-il.
Au-delà de l’aspect financier, John Textor insiste sur l’importance symbolique et stratégique de la réussite de Rayan Cherki pour l’OL. « Lorsqu’un joueur formé à l’académie de Lyon quitte le club et brille à un niveau supérieur, cela ajoute une valeur immense au club et à son centre de formation pour l’avenir », explique-t-il. Pour lui, le succès de Cherki est une vitrine exceptionnelle pour l’académie lyonnaise, réputée comme l’une des meilleures en Europe.
Textor appelle ainsi à la fierté plutôt qu’au regret. « Je pense que nous devons simplement être fiers de ce qu’il accomplit. Ce que nous voyons aujourd’hui, ce sont littéralement des moments humains exceptionnels », confie-t-il, soulignant le talent, la créativité et la personnalité unique du joueur.
Enfin, l’ancien président conclut sur une note plus personnelle et légère. « Heureusement, il joue aujourd’hui pour le club que je supporte depuis mon enfance, Manchester City. Donc, au final, je ne suis pas totalement mécontent de cette situation », plaisante-t-il.
Ces déclarations offrent un éclairage rare sur les réalités du football moderne, où les clauses contractuelles, la gestion des talents et la stratégie financière jouent un rôle aussi déterminant que le terrain. Elles rappellent également que, malgré les contraintes, la réussite d’un joueur formé au club reste toujours une source de fierté durable.

































