Si l’Algérie A’ a offert face au Bahreïn l’une de ses performances offensives les plus accomplies depuis le début de la Coupe Arabe 2025, un élément continue néanmoins d’inquiéter le staff et les observateurs : la fragilité défensive sur les côtés. Dans un match totalement dominé, cette faille a suffi pour offrir au Bahreïn son unique but, rappelant que la moindre erreur, même anecdotique, peut se payer au prix fort à mesure que le tournoi avance. L’action du 1-1, née d’une accélération et d’un duel mal négocié par Youcef Atal, a mis en lumière un problème structurel : le manque de couverture mutuelle entre les deux latéraux et leurs milieux.
Houari Baouche, sur l’autre aile, n’a pas davantage rassuré. Sur plusieurs séquences, son positionnement a laissé des espaces exploitables, offrant à Bahreïn des situations évitables qu’une équipe plus expérimentée aurait converties en véritables dangers. Ce décalage entre l’excellence offensive et la fébrilité défensive constitue aujourd’hui le principal point noir d’un groupe pourtant séduisant dans son expression collective.
Ce constat n’enlève rien à la qualité globale du match, mais il agit comme un signal d’alarme avant le choc décisif contre l’Irak. Avec des équipes plus rapides dans les transitions, ces erreurs pourraient être fatales. Le staff technique sait que l’Algérie dispose d’arguments solides pour aller loin, mais sans une amélioration nette sur le plan défensif, les ambitions pourraient se heurter aux exigences du très haut niveau. Le problème ne réside pas seulement dans la vitesse de réaction, mais aussi dans l’équilibre général : les latéraux montent souvent en même temps, laissant un espace béant derrière eux, que les adversaires s’empressent d’exploiter.
L’Algérie marque beaucoup, mais elle concède trop facilement des situations dangereuses. Dans un tournoi où chaque détail compte, cette faille pourrait faire la différence entre une qualification tranquille et une désillusion inattendue. La bonne nouvelle, toutefois, est que ce problème est identifiable, mesurable et corrigible. La marge de progression existe, et Bougherra sait l’importance d’un bloc compact pour espérer franchir les tours à élimination directe. En attendant, cette victoire reste une bouffée d’air frais, mais elle rappelle aussi que l’Algérie ne pourra viser loin qu’à condition d’associer inspiration offensive et rigueur défensive.

































