Algérie Foot– Le bras de fer entre Samuel Eto’o, qui avait bloqué la route du Mondial 2022 au Qatar à l’équipe d’Algérie, et la Confédération africaine de football (CAF) prend un tournant décisif. Le président de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot), autrefois star incontestée du football africain, a décidé de se tourner vers le Tribunal arbitral du sport (TAS) pour faire valider sa candidature au poste de membre du Comité exécutif de la CAF. Cette décision fait suite à un refus de sa candidature par la CAF, qui a invoqué plusieurs motifs, dont une sanction liée à ses liens présumés avec un opérateur de paris sportifs (1xBet), ainsi que des accusations de comportement offensant et de violation des principes du fair-play formulées par la FIFA.
Cette démarche juridique a été entamée le 28 janvier 2025, lorsque Samuel Eto’o a porté plainte auprès du TAS, arguant qu’il n’avait pas été traité équitablement et que les accusations portées à son encontre étaient infondées. Le candidat à la réélection de l’instance dirigeante du football africain se trouve en effet dans une position délicate : il est ciblé par plusieurs allégations, qui ont eu des répercussions sur son ambition de faire partie du Comité exécutif de la CAF, lors de l’Assemblée générale élective prévue pour mars 2025.
Les accusations pesant contre Eto’o sont d’une grande gravité. Selon la CAF, l’ancien attaquant de légende serait en lien avec 1xBet, un opérateur de paris sportifs, ce qui constitue une violation des règles de l’instance. La FIFA, de son côté, lui a reproché un comportement jugé inapproprié, contraire aux principes du fair-play. Des accusations qui ont de lourdes conséquences sur sa réputation et sa carrière au sein des instances dirigeantes du football africain. C’est donc avec une détermination sans faille qu’Eto’o cherche à défendre sa position en saisissant le TAS.
Cependant, Eto’o n’est pas le seul à contester les décisions de la CAF. Plusieurs autres candidats recalés ont emboîté le pas du président de la Fecafoot. Jean-Guy Blaise Mayolas, président de la Fédération congolaise de football (Fecofoot), également opposant à la réélection de Patrice Motsepe à la tête de la CAF, a fait appel à son tour. Il est lui aussi frappé par une suspension infligée par la FIFA en 2015, ce qui a entravé ses ambitions politiques. De même, MacLean Letshwiti, ancien président de la Fédération botswanaise de football (BFA), a contesté un refus de parrainage de sa propre fédération, un obstacle majeur à sa candidature.
Le conflit au sein de la CAF semble donc prendre une ampleur considérable, avec plusieurs figures de proue du football africain qui contestent les décisions de l’instance, souvent perçues comme des manœuvres politiques visant à protéger l’actuel président, Patrice Motsepe. Ce dernier, seul candidat à sa réélection pour la présidence de la CAF, pourrait bien se retrouver au cœur d’une bataille judiciaire et politique d’envergure. Les résultats de ces recours juridiques seront donc scrutés de près, et le verdict final du TAS, attendu dans les mois à venir, pourrait bien redéfinir les contours du futur de la CAF et de ses instances dirigeantes.
Le chemin vers la réélection de Motsepe pourrait bien se voir perturbé, à mesure que les contestations se multiplient. Reste à savoir si ces recours aboutiront à un renversement de la décision ou si la CAF maintiendra son choix de maintenir ces candidats à l’écart. Dans tous les cas, la lutte pour le pouvoir au sein du football africain semble loin d’être terminée.
Lire également :
“Tebboune ne va pas….” : Ali Bencheikh craque
