À quelques semaines seulement du coup d’envoi de la CAN 2025 au Maroc, le Cameroun vient de provoquer l’un des plus grands tremblements de terre du football africain. Marc Brys, nommé dans la douleur et maintenu sous tension pendant des mois, a officiellement été démis de ses fonctions. Une décision abrupte, inattendue dans le timing, mais révélatrice du climat électrique qui entoure les Lions Indomptables depuis plus d’un an. En pleine préparation, et alors que les derniers réglages auraient dû se jouer sur le terrain, c’est finalement sur le banc que le premier bouleversement survient : Brys n’est plus là, et David Pagou prend immédiatement le relais.
L’arrivée de Pagou, figure locale respectée mais longtemps restée dans l’ombre internationale, s’inscrit dans une stratégie d’urgence. Le Cameroun avait besoin d’un visage calme, d’un technicien capable d’apaiser un groupe qui a enchaîné les secousses : conflits internes, résultats instables, et une communication houleuse entre Samuel Eto’o et l’ex-sélectionneur. Pagou hérite donc d’une mission double : restaurer une unité défaillante et remettre de l’ordre dans un collectif qui, malgré ses talents bruts, peine à dégager une identité claire. Son premier défi sera mental, avant même d’être tactique : redonner envie, redonner confiance et rétablir une stabilité indispensable avant une CAN où le Cameroun sera attendu de pied ferme.
Ce changement radical interroge autant qu’il fascine. Les supporters oscillent entre inquiétude et espoir, conscients que le Cameroun, historiquement performant dans les grands rendez-vous, est capable du meilleur comme du pire. Le groupe des Lions Indomptables pour la CAN reste solide, rempli de joueurs cadre évoluant en Europe, mais l’incertitude qui entoure la préparation ouvre une nouvelle porte : Pagou devra imposer très vite son discours, ses choix, et sa vision. Une CAN s’annonce toujours imprévisible, mais celle du Cameroun l’est désormais encore davantage. Difficile de savoir si cette révolution tardive sera salvatrice ou fatale… mais elle place déjà tout un pays en état d’alerte.
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