Né le 10 janvier 2004, Rafik
faisait partie de la liste élargie de 50 joueurs présélectionnés
par Vladimir Petkovic pour le prochain stage des Verts. Pourtant,
malgré son passage dans les sélections jeunes de l’Algérie, il a
décidé de ne pas poursuivre son aventure avec l’équipe
nationale.
Un talent formé en Algérie qui tourne le dos aux
Verts
Ancien membre de l’Académie de
la FAF sous la présidence de Kheïreddine Zetchi, Mohamed Omar Rafik
s’était illustré avec les équipes U18 et U20 de l’Algérie avant de
rejoindre le Paradou AC. Son potentiel lui a permis d’être recruté
par le club qatari d’Al Shamal, dans le cadre d’un transfert qui
incluait également quatre autres jeunes talents algériens.
Le refus du joueur de porter
le maillot de la sélection nationale laisse peu de place au doute
quant à ses intentions futures. Son départ vers le championnat
qatari pourrait être lié à un processus de naturalisation lui
permettant, après cinq ans de résidence, de changer de nationalité
sportive et d’être éligible pour jouer sous les couleurs du Qatar.
Un scénario déjà observé avec d’autres joueurs comme Boualem
Khoukhi et Karim Boudiaf.
Un nouveau cas de fuite des talents vers le Qatar
?
Ce choix risque de relancer le
débat sur les décisions prises par la précédente direction de la
FAF, notamment en ce qui concerne la formation et la gestion des
jeunes talents. L’Académie de la FAF, censée servir les intérêts du
football algérien, semble avoir profité davantage au Paradou AC et,
indirectement, à d’autres nations.
Depuis son arrivée à Al
Shamal, Rafik brille par ses performances et son aisance technique,
rappelant par moments le style de jeu de Rabah Madjer. Son profil
polyvalent et sa maîtrise des deux pieds font de lui un joueur
prometteur qui pourrait suivre les traces de certains Algériens
ayant opté pour le Qatar.
Alors que l’Algérie continue de perdre des
talents au profit d’autres nations, le cas Mohamed Omar Rafik met
une nouvelle fois en lumière la nécessité d’une politique plus
rigoureuse pour retenir les joueurs formés localement et éviter
qu’ils ne s’épanouissent sous d’autres drapeaux.