Le tirage au sort du Mondial 2026 a offert à l’Algérie un groupe d’une intensité rare, mais la projection vers la phase à élimination directe permet déjà d’entrevoir ce qui pourrait attendre les Fennecs en fonction de leur classement final. Pour une sélection en quête de continuité et désireuse de revivre l’épopée de 2014, ces scénarios ne sont pas de simples spéculations : ils conditionnent la préparation, l’analyse des adversaires potentiels et les choix stratégiques du staff dirigé par Vladimir Petković. Le format élargi à 48 équipes introduit une dynamique nouvelle, où terminer premier, deuxième ou troisième peut changer radicalement la trajectoire d’une sélection. Pour l’Algérie, les trois issues sont claires : affronter le deuxième du groupe H, défier son leader, ou, en tant que meilleur troisième, se retrouver face à un ogre issu des groupes D, G, L, B ou K.
Terminer premier, deuxième ou meilleur troisième : trois chemins, trois mondes
Si l’Algérie parvient à terminer en tête de son groupe, elle évitera d’entrée une confrontation contre l’Espagne ou l’Uruguay, deux des favoris naturels du groupe H. Cette première place offrirait aux Fennecs un duel a priori plus équilibré contre le deuxième de ce groupe, potentiellement l’Arabie Saoudite ou le Cap-Vert selon la dynamique du tournoi. Une rencontre qui, sans être simple, demeure dans un registre plus accessible pour envisager les huitièmes de finale. En revanche, une deuxième place placerait immédiatement l’Algérie face au premier du groupe H, avec une forte probabilité de croiser l’Espagne, si elle confirme sa domination habituelle en phase de groupes. Quant à l’Uruguay, toujours redoutable dans les grands tournois, il représenterait une alternative tout aussi piégeuse. Dans ce cas, l’entrée dans la phase éliminatoire serait un test majeur, peut-être le plus difficile que l’Algérie puisse rencontrer si tôt dans la compétition.
Le troisième scénario, celui d’une qualification en tant que meilleur troisième, ouvre une autre voie — mais sans doute la plus périlleuse. L’Algérie tomberait alors contre le premier des groupes D, G, L, B ou K. Concrètement, cela signifie la possibilité d’affronter des sélections de très haut standing : le Brésil ou l’Allemagne selon les groupes, mais aussi des nations européennes parmi les plus compétitives. Ce chemin, plus étroit et beaucoup plus dangereux, oblige Petković et ses hommes à envisager chaque match de groupes comme capital. Car dans un Mondial où les détails peuvent changer un destin, terminer troisième peut encore offrir une qualification, mais au prix d’un adversaire nettement plus relevé dès les seizièmes. L’Algérie, forte de son ambition et d’un effectif qui monte en puissance, devra donc viser haut pour éviter les pièges. Une certitude demeure : quel que soit le scénario, les Fennecs auront leur mot à dire, et ce Mondial s’annonce comme l’un des défis les plus passionnants de leur histoire moderne.
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