À la suite du tirage au sort de la Coupe du Monde 2026, Lionel Scaloni a surpris plus d’un observateur en soulignant avec insistance la qualité de l’équipe d’Algérie. Une réaction loin d’être diplomatique : elle révèle la considération réelle que porte le sélectionneur argentin à une nation qu’il sait capable de défier les meilleures. « C’est une bonne sélection, avec de grands joueurs et un immense vivier qui alimente la France et d’autres pays », a-t-il déclaré. Des propos qui résonnent comme un avertissement pour ceux qui imaginent l’Algérie en simple outsider. Le vivier algérien irrigue depuis des décennies le football européen : de Zinédine Zidane à Karim Benzema, en passant par les origines algériennes de Kylian Mbappé ou Michael Olise, sans oublier Riyad Mahrez ou Ismaël Bennacer, rares sont les nations africaines à avoir produit autant de talents d’influence mondiale. Scaloni, passionné d’analyse, a longuement étudié ce réservoir et sait qu’il a devant lui un adversaire historiquement, techniquement et culturellement plus riche qu’on ne le croit.
Une histoire et un patrimoine footballistique qui forcent le respect
La référence du sélectionneur argentin à l’histoire de l’Algérie n’est pas anodine. Dans les années 1980, les Fennecs avaient déjà marqué les esprits lors du Mondial 1982, battant notamment l’Allemagne de l’Ouest dans un match resté légendaire. Cette génération, composée en grande partie de joueurs évoluant en France, avait ouvert la voie à un style audacieux, technique et décomplexé. Aujourd’hui encore, le football algérien perpétue cette identité, mêlant créativité, impact physique et sens tactique. Le vivier ne s’est jamais tari : la France, la Belgique, les Pays-Bas et l’Angleterre comptent dans leurs championnats de nombreux joueurs d’origine algérienne, certains ayant choisi les Verts, d’autres évoluant dans d’autres sélections mais incarnant tous une même filiation footballistique. Pour Scaloni, cette réalité impose un regard attentif : affronter l’Algérie, ce n’est pas seulement se mesurer à une équipe nationale, mais à une tradition, à un patrimoine technique transmis à travers plusieurs générations.
Ce respect affiché par Scaloni contraste avec les clichés parfois associés à l’Algérie dans les grandes compétitions. L’Argentine, championne du monde 2022, sait que le talent individuel ne suffit plus face à des équipes capables de retourner un match en un instant. Les Fennecs, portés par une génération renouvelée et une ambition claire sous Vladimir Petković, arrivent dans ce Mondial avec une maturité nouvelle et une densité technique qui justifie la prudence argentine. Le sélectionneur sud-américain a bien compris ce que beaucoup commencent à réaliser : la valeur de l’Algérie dépasse largement les frontières de son championnat local. Entre une diaspora exceptionnelle, un football moderne en pleine mutation et une histoire jalonnée de grandes performances, les Verts représentent un adversaire à prendre très au sérieux. Scaloni, en homme averti, a simplement été le premier à le rappeler.
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