Algérie Foot – Guendouz sauve l’Algérie mais reste critiqué : une injustice qui relance le débat sur l’équité des jugements.
La victoire de l’Algérie face à l’Arabie saoudite (2–0) n’a pas levé toutes les interrogations qui entourent encore le collectif de Vladimir Petkovic. Comme souvent en préparation, les approximations individuelles ont freiné la fluidité d’ensemble, et certains joueurs ont cristallisé les débats davantage que d’autres. C’est notamment le cas d’Anis Hadj Moussa et d’Alexis Guendouz, dont les prestations ont suscité des lectures totalement opposées.
Pendant plus d’une heure, Hadj Moussa a alterné le bon et le beaucoup moins bon. Brouillon, parfois trop prévisible, il semblait se diriger vers une rencontre manquée avant d’exploser dans les vingt dernières minutes. Deux inspirations, deux accélérations, deux gestes juste au moment où l’Algérie peinait à tuer la rencontre : voilà comment l’ailier du Feyenoord Rotterdam a inversé le cours du match et rappelé qu’il possède une marge de progression encore considérable. Chez un attaquant, l’audace paye souvent : multiplier les tentatives finit par offrir des éclairs décisifs.
Guendouz, un jugement sévère et injuste
À l’inverse, Alexis Guendouz a payé cher le moindre faux pas. Quelques relances mal maîtrisées auront suffi à déclencher un torrent de critiques, alors même que le gardien du CR Belouizdad – titularisé en l’absence de Luka Zidane, meilleur au jeu au pied – a signé l’arrêt le plus crucial de la rencontre. À 1–0, sa sortie réflexe devant Salem Al-Dawsari a changé le destin du match. Sans cette parade, les deux éclairs d’Hadj Moussa auraient peut-être perdu leur sens.
C’est là toute la difficulté du poste : un attaquant peut rattraper une prestation moyenne en deux actions, un gardien n’a parfois qu’une seule opportunité pour éviter le naufrage. Et Guendouz, lui, n’a pas manqué la sienne.
Cette victoire rappelle une vérité essentielle : dans une équipe en construction, les jugements doivent rester mesurés. L’Algérie progresse, parfois par à-coups, mais elle avance. Et dans cet équilibre fragile, le portier de 29 ans a eu un rôle bien plus déterminant que certains ne veulent l’admettre.

































