À quelques jours du coup d’envoi de la Coupe arabe Qatar 2025, un chiffre intrigue déjà les observateurs : la valeur marchande totale des sélections engagées dans la compétition. Une statistique révélatrice, puisqu’elle prend en compte uniquement les joueurs réellement convoqués, et non les stars retenues en club ou engagées dans d’autres compétitions internationales. Le résultat est surprenant, et parfois même contraire aux hiérarchies traditionnelles du football arabe. L’Arabie Saoudite est dans le peloton.
En tête, on retrouve les Émirats arabes unis, dont la valeur cumulée atteint 44 millions d’euros, grâce notamment à une génération montante très appréciée du marché asiatique. Ce classement souligne également la qualité croissante du football émirati, souvent sous-estimée.
Le Maroc, pourtant considéré comme l’un des meilleurs viviers africains, arrive seulement en deuxième position avec 35 millions d’euros, en grande partie parce que la sélection engagée en Coupe arabe est composée de joueurs évoluant dans le championnat local, la première équipe étant mobilisée pour d’autres échéances.
Derrière, l’Arabie saoudite complète le podium avec 30 millions d’euros, portée par la montée en puissance de la Saudi Pro League, qui attire des talents étrangers mais qui produit également des joueurs locaux évalués à plusieurs millions.
La Tunisie (27 M€), l’Algérie (25 M€) et le Qatar (17,8 M€) complètent un top 6 relativement logique, même si la valeur algérienne peut sembler inférieure aux attentes. Cela s’explique par la participation d’une équipe majoritairement composée de joueurs locaux et de quelques éléments évoluant en Afrique ou au Moyen-Orient, loin des standards financiers européens.
Plus bas dans le classement, on retrouve des nations dont la valeur marchande reflète davantage la réalité économique et structurelle de leur football. L’Irak (12,7 M€), l’Égypte (10,4 M€) ou encore la Syrie (8,7 M€) possèdent des effectifs compétitifs mais composés de joueurs évalués à des montants modestes sur le marché international.
Les sélections les moins valorisées — Koweït (4,2 M€), Soudan (1,6 M€) et Comores (1,1 M€) — ne doivent cependant pas être sous-estimées : en Coupe arabe, la surprise n’est jamais loin, et les écarts financiers ne reflètent pas toujours la réalité du terrain.
Ces chiffres montrent finalement une vérité essentielle : la Coupe arabe 2025 ne sera pas seulement un affrontement technique et tactique, mais aussi un révélateur des dynamiques du football arabe, entre nations riches en talents exportés et sélections misant sur la formation locale. Une compétition prometteuse, où la valeur marchande ne dictera pas forcément le vainqueur final.

































