À l’aube de la CAN 2025, un chiffre résume à lui seul une réalité devenue incontournable du football africain moderne : Riyad Mahrez est le joueur le mieux rémunéré de toute la CAN. Capitaine de l’Algérie et figure centrale des Fennecs, l’ancien joueur de Manchester City arrive au Maroc avec un statut particulier, à la croisée du prestige sportif et de la puissance économique du football saoudien. Son salaire hebdomadaire, estimé à plus de 800 000 livres sterling, le place nettement devant des icônes comme Mohamed Salah, pourtant considéré comme l’un des meilleurs joueurs de l’histoire de la Premier League. Ce leadership financier, assumé et assumable, renforce l’image d’un Mahrez désormais installé au sommet de la hiérarchie africaine, aussi bien sur le terrain que dans les coulisses du marché.
Ce classement des salaires, dominé par les joueurs évoluant en Arabie saoudite, illustre un basculement profond. Longtemps, les références économiques du football africain provenaient d’Angleterre, d’Espagne ou d’Italie. Aujourd’hui, le centre de gravité s’est déplacé vers le Golfe, où Mahrez devance des noms prestigieux comme Sadio Mané ou Kalidou Koulibaly. Mais au-delà des chiffres, c’est la symbolique qui frappe : le capitaine de l’Algérie incarne cette nouvelle élite africaine, capable de conjuguer palmarès européen, reconnaissance continentale et contrats XXL. Pour les Fennecs, cette position n’est pas anodine. Elle place Mahrez dans un rôle de leader total, attendu autant pour guider ses coéquipiers que pour assumer la pression liée à son statut, dans une compétition où chaque détail est scruté.
Dans le vestiaire algérien, cette donnée salariale ne crée ni malaise ni jalousie, mais rappelle l’exigence qui accompagne le brassard. Mahrez ne sera pas jugé à l’aune de son salaire, mais sur sa capacité à faire basculer les matchs décisifs, à calmer les temps faibles et à transmettre son expérience des grands rendez-vous. La CAN reste un tournoi où l’histoire s’écrit davantage avec la sueur qu’avec les chiffres, et où les stars les mieux payées ne sont pas toujours celles qui soulèvent le trophée. Pour l’Algérie, le fait d’aligner le joueur le mieux rémunéré du continent est à la fois un atout et une responsabilité. À Mahrez, désormais capitaine le plus exposé de cette CAN, de prouver que son leadership dépasse les statistiques financières et se traduit, une fois encore, par des actes décisifs sur le terrain.


































