À la veille du duel décisif face à la Syrie, Tarik Sektioui, sélectionneur de l’équipe du Maroc, a laissé transparaître un message clair à tout le monde et notamment l’Algérie : son équipe n’est pas venue à Doha pour figurer, mais pour s’installer durablement dans la course au titre. Avec un discours empreint de respect envers l’adversaire mais aussi d’une ambition sans complexe, le technicien marocain a tenu à rappeler que le football n’est pas seulement une affaire de tactique, mais une véritable “école de vie”, où chaque détail compte et où seule la discipline collective peut permettre d’atteindre les sommets. Sans jamais céder à l’arrogance, Sektioui s’est dit conscient de la force du groupe syrien, mais il a surtout insisté sur l’état d’esprit de ses joueurs, portés par un sens aigu de la responsabilité. Pour lui, l’objectif est limpide : franchir ce quart de finale et envoyer un signal fort au reste du tournoi.
Depuis le début de la compétition, le Maroc avance dans l’ombre d’un favori clairement désigné : l’Algérie, tenante du titre et considérée comme la sélection la plus complète du moment. Sektioui, en stratège, n’a pas cité son voisin maghrébin, mais son message sous-jacent ne trompe personne : le Maroc veut rappeler qu’il reste une nation à fort pedigree, capable de renverser les pronostics et de s’inviter parmi les candidats sérieux au sacre. Les observateurs n’ont d’ailleurs pas manqué de souligner que son discours, mélange de sérénité et de détermination, s’adressait tout autant au vestiaire marocain qu’aux adversaires potentiels. La victoire contre la Syrie ouvrirait la porte à une demi-finale explosive, sans doute face à l’Algérie si celle-ci confirme son statut. Une perspective qui semble stimuler, davantage qu’effrayer, le staff marocain.
Sur le plan sportif, Sektioui a insisté sur la qualité de la préparation, menée dans “des conditions idéales” avec un groupe mobilisé et parfaitement conscient des enjeux. Il sait que la Syrie constitue une opposition sérieuse, difficile à déséquilibrer et capable d’imposer un combat physique intense. Mais il sait aussi que son équipe progresse, match après match, et qu’elle dispose désormais de suffisamment de maturité pour affronter la pression d’un quart de finale. En affirmant que “chaque entraîneur possède ses convictions”, Sektioui a glissé une dernière indication : le Maroc ne renoncera à aucune arme pour atteindre le dernier carré. Le message est clair, presque programmatique : le Maroc est prêt à tout pour aller chercher cette Coupe Arabe, quitte à bousculer l’ordre établi.


































