Algérie Foot – San Mamés a offert une soirée historique au frère de l’Algérie, la Palestine, accueillie avec une émotion rare au Pays basque.
San Mamés a vécu samedi une soirée qui dépasse largement le cadre du sport. Pour la première fois de son histoire, la sélection du frère de l’Algérie, la Palestine, foulait une pelouse européenne, au cœur d’un Pays basque qui lui a réservé une réception digne d’un peuple accueilli comme un invité d’honneur. Face à la sélection basque, victorieuse 3-0, l’essentiel n’était pourtant pas le score : c’était l’atmosphère, la chaleur, et la communion entre deux peuples réunis autour d’un ballon et d’un même sentiment de solidarité.
Lorsque le coup de sifflet final a retenti, les joueurs palestiniens ont offert un long tour d’honneur devant les 51 000 supporters basques. Une banderole « Thank you Basque country » dans les mains, les joueurs bras dessus bras dessous avec leurs homologues basques ont salué une ovation rare, magnifiée par le chant « Hegoak » qui a résonné dans un San Mamés vibrant comme rarement. Ce moment a soudain transformé un match amical en une scène historique, presque intime, où le football reprenait son rôle premier : rapprocher les peuples.
Une émotion inédite et un message puissant
À l’issue de la rencontre, Ehab Abou Jazar n’a pas tenté de masquer son émotion. Le sélectionneur de la Palestine, visiblement bouleversé, a confié avoir vécu « l’un des plus beaux jours de sa vie ». « Le Pays basque nous a reçus avec affection et solidarité, nous nous sommes sentis chez nous. Pour la première fois de ma vie, j’ai pleuré pendant l’hymne », a-t-il déclaré, incapable de contenir l’écho de ce moment historique.
En face, Jagoba Arrasate, entraîneur de la sélection basque, a salué ce « match de messages », rappelant que, malgré sa taille, le Pays basque possède « un cœur immense » et que « le football peut envoyer des signaux puissants ».
La Palestine poursuivra sa tournée mardi en affrontant la sélection de Catalogne, avec la certitude que le passage à Bilbao restera gravé dans la mémoire collective bien au-delà de la pelouse.
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