Les propos de David Alaba, défenseur du Real Madrid et cadre historique de la sélection autrichienne, ont attiré l’attention en Algérie alors même que son propre avenir en équipe nationale reste incertain. Le joueur de 33 ans, régulièrement freiné par des blessures depuis deux saisons, n’est plus assuré d’être retenu par Ralf Rangnick pour la Coupe du monde 2026. Pourtant, malgré ce contexte délicat, il n’a pas hésité à saluer la valeur de l’Algérie, que l’Autriche affrontera dans un groupe particulièrement relevé. Selon lui, ceux qui imaginent que les Verts seront un adversaire abordable commettent une erreur de jugement : l’Algérie possède, dit-il, “des joueurs de très haut niveau” et un réservoir de talents qui se renouvelle constamment, surtout chez les binationaux évoluant en France et dans les grands championnats européens.
Ce témoignage prend une résonance particulière dans un groupe où l’Argentine, championne du monde en titre, fait déjà office de colosse. Pour Alaba, chaque match sera âpre, chaque détail comptera, et la sélection algérienne dispose des atouts nécessaires pour rivaliser avec les grandes nations. Il ne s’agit pas seulement de respect ou de courtoisie sportive, mais d’une analyse technique fondée sur le dynamisme de l’effectif algérien, capable de surprendre par sa créativité offensive et son intensité. L’Autriche, qui s’appuie traditionnellement sur une discipline tactique rigoureuse, sait que la confrontation avec les Verts pourrait décider de l’équilibre du groupe. C’est un constat que même un joueur dont la présence à la Coupe du monde est loin d’être garantie juge indispensable à rappeler.
Pourtant, derrière ces déclarations empreintes d’admiration, un contraste persiste : alors qu’il souligne la puissance émergente de l’Algérie, Alaba doit lui-même lutter pour espérer être du voyage. Ses blessures récurrentes ont réduit son temps de jeu au Real Madrid et fragilisé son statut en sélection. Rangnick, soucieux de bâtir un collectif physiquement fiable, ne peut se permettre de prendre de risques à six mois d’un Mondial particulièrement exigeant en matière de rythme et de déplacements. Ainsi, l’Autrichien se retrouve dans une situation paradoxale : il met en garde contre la menace algérienne sans être certain de pouvoir lui-même participer à cette rencontre. Mais ses mots, lucides et respectueux, témoignent d’une réalité : en 2026, l’Algérie n’arrive plus comme un outsider, mais comme une équipe dont le potentiel inquiète même les cadres européens.

































