La réaction de Nicolás Tagliafico au tirage au sort du Mondial 2026 a donné le ton : l’Argentine, championne du monde 2022 et grande favorite du groupe J, n’entend sous-estimer aucun de ses adversaires. Le défenseur argentin, aujourd’hui l’un des cadres les plus respectés de la sélection, a insisté sur le niveau “piégeux” du groupe, où l’Argentine affrontera l’Algérie, l’Autriche et la Jordanie. « Il n’y a rien de facile, mais ce sont trois adversaires que nous pouvons battre », a-t-il déclaré. Une phrase à double lecture : d’un côté, la confiance légitime d’un champion habitué aux grandes compétitions ; de l’autre, une reconnaissance implicite que ces adversaires, chacun à leur manière, possèdent des armes capables de bousculer la hiérarchie. Pour l’Algérie, ces propos témoignent d’un respect mesuré mais réel : l’Argentine sait qu’elle devra proposer un match sérieux pour éviter une mauvaise surprise.
L’Algérie parmi les “adversaires battables”, mais plus dangereuse qu’il n’y paraît
L’analyse de Tagliafico ne manque pas de réalisme : l’Autriche de Ralf Rangnick représente une nation européenne extrêmement structurée, dotée d’un pressing agressif et d’un collectif discipliné ; la Jordanie, en pleine progression, a surpris plusieurs adversaires asiatiques lors des dernières compétitions ; et l’Algérie, troisième nation africaine en Coupe du Monde 2026 à réveiller de vieux souvenirs chez l’Argentine, arrive avec une équipe renouvelée et ambitieuse. Les Fennecs, soutenus par une nouvelle génération dynamique, ne se déplaceront pas aux États-Unis pour y faire de la figuration. Le discours de Tagliafico confirme que l’Argentine prépare ce match avec sérieux, consciente du danger que représente une équipe capable d’exploiter chaque erreur. Depuis plusieurs mois, Vladimir Petković façonne un groupe compétitif, doté d’un milieu plus technique, d’attaquants explosifs et d’une cohésion tactique qui rend l’Algérie imprévisible.
Pour les Verts, entendre l’un des cadres argentins affirmer que les trois adversaires sont “prenables” peut être interprété comme une motivation supplémentaire. La sélection algérienne, marquée par son histoire et toujours animée par un esprit de revanche sportive, aime ces rencontres où l’adversaire se croit légèrement supérieur. Tagliafico a certes voulu rappeler la puissance de l’Argentine, mais ses propos traduisent surtout une pression silencieuse sur son équipe : le moindre faux pas contre l’Algérie serait vécu comme un séisme en Argentine. Pour l’Algérie, cette rencontre devient une opportunité d’écrire un nouveau chapitre après l’exploit historique de 2014. Les Fennecs savent qu’ils devront être disciplinés, explosifs et parfaitement organisés. Et Tagliafico, en homme expérimenté, l’a bien compris : ce groupe n’a rien d’un cadeau. S’il veut aller loin, l’Argentine devra gagner chaque bataille — à commencer par celle contre une Algérie déterminée à surprendre le monde.
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