À l’approche de la Coupe d’Afrique des nations 2025, une réalité s’impose de plus en plus clairement : l’Algérie avance avec une puissance offensive qui force le respect, bien au-delà des discours convenus. Les chiffres récents des joueurs africains les plus décisifs dans les cinq grands championnats européens et leurs équivalents confirment une tendance lourde, souvent sous-estimée. Dans ce panorama, Ilan Kebbal s’impose comme l’un des profils les plus constants, affichant une influence décisive remarquable avec le Paris FC. Pourtant, malgré son rendement et sa régularité, le milieu offensif algérien continue d’évoluer loin des projecteurs, comme si son efficacité passait sous les radars. Une injustice statistique qui ne trompe ni les observateurs avertis ni les staffs adverses appelés à croiser la route des Verts au Maroc.
Mais réduire la menace algérienne au seul cas Kebbal serait une erreur stratégique majeure. L’Algérie dispose aujourd’hui d’un éventail offensif rare sur le continent. Mohamed Amoura, par sa vitesse, sa capacité à attaquer les espaces et son efficacité croissante devant le but, incarne une arme redoutable dans les matchs à haute intensité. Farès Chaïbi, quant à lui, apporte une dimension technique et tactique précieuse, capable de faire basculer un match par une prise de décision juste ou une frappe venue de nulle part. Cette diversité de profils donne à Vladimir Petkovic une liberté de choix considérable et complique sérieusement le travail des défenses adverses. L’Algérie peut frapper en transition rapide, en attaque placée ou sur phases intermédiaires, avec des joueurs capables d’assumer le poids du jeu sans dépendre d’un seul leader offensif.
Dans ce contexte, le statut de favori attribué au Maroc, pays hôte et référence récente du football africain, n’efface en rien la crainte que suscite l’Algérie. Au contraire, la richesse offensive des Verts constitue l’un des rares éléments capables de faire douter les Lions de l’Atlas dans leur propre royaume. Kebbal, Amoura, Chaïbi et d’autres encore forment un noyau offensif capable de déséquilibrer n’importe quelle équipe du tournoi. À la CAN, les titres se jouent souvent sur la capacité à convertir les temps forts, à exploiter la moindre faille. Et sur ce terrain-là, l’Algérie avance armée, confiante et dangereuse. Peut-être trop dangereuse pour être encore considérée comme un simple outsider.



































