L’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations 2025 au Maroc, ou l’Algérie est de la partie, continue de susciter des lectures contrastées, bien au-delà des considérations purement sportives. Si l’événement se veut une vitrine continentale, capable de rassembler autour du football, certaines voix estiment qu’il répond aussi à des enjeux internes plus profonds. Parmi elles, celle du journaliste Walid Al-Aqel, qui livre une analyse sévère de la portée réelle de cette CAN. Selon lui, le football est utilisé comme un levier émotionnel, destiné à détourner l’attention d’un contexte social qu’il juge tendu, marqué récemment par des difficultés économiques et des mouvements de contestation.
Dans cette lecture critique, la CAN apparaît moins comme une simple fête sportive que comme un instrument de communication à grande échelle. L’accueil réservé à la compétition, la mise en scène soignée et l’omniprésence des symboles officiels participeraient à créer une image d’unité et de stabilité. Pour Walid Al-Aqel, ce contraste entre la ferveur affichée autour des stades et les réalités du quotidien soulève un malaise. Il souligne que le football, par sa capacité à fédérer et à provoquer une adhésion émotionnelle immédiate, est souvent mobilisé dans ce type de contexte. Une lecture qui ne vise pas le sport lui-même, mais l’usage qui en est fait au sommet de l’État et dans le discours institutionnel accompagnant la compétition.
Cette perception s’est renforcée lors de la cérémonie d’ouverture, marquée par la présence de figures majeures du football mondial, notamment Patrice Motsepe et Gianni Infantino. Leur discours, axé sur l’unité africaine et la réussite organisationnelle, a été largement relayé, mais a aussi nourri des interrogations sur la dimension politique de l’événement. Pour les observateurs critiques, cette mise en scène soigneusement orchestrée contraste avec l’absence remarquée de certaines figures centrales du pouvoir, alimentant les spéculations et les débats. Dans une CAN déjà riche en émotions sportives, ces lectures parallèles rappellent que le football africain, aussi populaire soit-il, ne se joue jamais dans un vide politique. La compétition avance, les matchs se succèdent, mais en coulisses, la portée symbolique de l’événement continue de diviser les analyses.
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