Algérie Foot– L’Algérie, qui fera vraisembablement son retour à la CAF lors des prochaines élections du mois de mars 2024, fait rager le Maroc.
Moncef El Yazghi a récemment exprimé son avis sur la stratégie de Fouzi Lekjaa concernant les élections dans les instances dirigeantes du football africain et mondial. Selon lui, Lekjaa, président de la Fédération royale marocaine de football, aurait pu choisir une approche différente en se concentrant sur un poste au sein de la Confédération africaine de football (CAF) plutôt que d’aspirer à un rôle à la FIFA. Cette option aurait, selon Yazghi, permis à Lekjaa d’évincer Walid Sadi, président de la Fédération algérienne de football et futur représentant de l’Algérie à la CAF, sans grande difficulté.
« Si Fouzi Lekjaa avait revu ses ambitions à la baisse, il aurait pu empêcher Walid Sadi d’avancer. Au lieu de viser un poste à la FIFA, il aurait pu briguer un siège à la CAF et aurait battu Sadi, que ce soit chez lui ou à l’extérieur », a déclaré Moncef El Yazghi dans un entretien.
Cette remarque souligne une critique voilée de la stratégie de Lekjaa, qui, en visant un rôle dans l’instance mondiale, aurait négligé des opportunités plus accessibles sur le continent africain. En visant directement la FIFA, Lekjaa a effectivement choisi une trajectoire plus ambitieuse mais aussi plus risquée, qui laisse la porte ouverte à d’autres candidats africains, dont Walid Sadi, pour se faire une place au sein de la CAF.
Les tensions entre les dirigeants des fédérations marocaine et algérienne se sont intensifiées ces dernières années, avec une compétition accrue pour les sièges de pouvoir dans le football continental. La déclaration de Moncef El Yazghi s’inscrit dans ce contexte de rivalité, en soulignant la possibilité pour Lekjaa de renforcer sa position en Afrique au lieu de se disperser sur la scène internationale.
Pour certains analystes, la stratégie de Lekjaa est un pari calculé, visant à renforcer l’influence marocaine au sein du football mondial, notamment à travers des collaborations internationales et des investissements dans les infrastructures sportives. Cependant, d’autres, comme Yazghi, estiment que ce choix pourrait être contre-productif et affaiblir son pouvoir en Afrique même, où le Maroc pourrait asseoir son autorité et son influence.
Dans l’ensemble, cette critique de Moncef El Yazghi reflète un débat stratégique sur la meilleure façon pour les dirigeants africains de faire avancer leurs intérêts dans un contexte de compétition régionale intense.
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