La saison en cours en France offre une vitrine parlante de l’impact silencieux mais fondamental de certains profils algériens. Les deux joueurs de l’équipe d’Algérie, Haris Belkebla et Ilan Kebbal, se distinguent non pas par l’éclat des buts ou des gestes spectaculaires, mais par une donnée qui résume l’exigence du très haut niveau : le volume de jeu. Dans un championnat réputé pour son intensité et sa rigueur athlétique, la reconnaissance officielle de la Ligue 1 met en lumière une réalité souvent sous-estimée : la constance physique comme socle de la performance. Être parmi les joueurs les plus endurants du championnat n’est pas anecdotique ; c’est le reflet d’un rôle central, d’une discipline tactique et d’une capacité à répéter les efforts sans rupture.
En tête de ce classement figure Belkebla, pilier du milieu de terrain d’Angers SCO, qui affiche près de deux cents kilomètres parcourus depuis le début de la saison. Ce chiffre raconte à lui seul l’histoire d’un joueur indispensable à l’équilibre collectif : récupération, projection, couverture des espaces et soutien permanent. Belkebla incarne ce milieu moderne, capable d’absorber les temps faibles et de relancer le jeu sans jamais se soustraire à l’effort. Derrière lui, Kebbal confirme une trajectoire similaire avec Paris FC, où son activité incessante lui permet de peser sur le rythme des rencontres. Sa présence parmi les tout premiers du classement des distances parcourues traduit une intelligence de déplacement et une capacité à presser haut, à harceler, puis à se projeter dans les zones décisives. Ces données brutes, loin d’être de simples statistiques, révèlent une lecture du jeu et une fiabilité qui séduisent les staffs techniques.
Au-delà des chiffres, ces performances physiques disent quelque chose de plus profond sur la valeur des joueurs algériens dans un environnement exigeant. La Ligue 1 ne tolère ni approximation ni relâchement, et y briller par l’endurance suppose une préparation irréprochable et une rigueur quotidienne. Pour Belkebla et Kebbal, cette reconnaissance valide un profil souvent recherché mais rarement mis en avant : celui du joueur qui fait jouer les autres, qui stabilise et qui impose un tempo. Dans une saison longue et éprouvante, cette capacité à tenir la distance devient un avantage stratégique. Elle renforce aussi leur crédibilité à l’échelle internationale, où la répétition des efforts et la fiabilité tactique font souvent la différence. En France, leur empreinte ne fait pas de bruit, mais elle s’inscrit durablement dans le paysage du championnat.
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