La sortie prématurée de l’Algérie lors de la Coupe arabe a laissé un goût amer, et Rafik Saïfi n’a pas cherché à édulcorer le constat. L’ancien international algérien, désormais consultant, a livré une lecture directe et sans concession de l’élimination face aux Émirats arabes unis. Selon lui, cette issue est loin d’être un accident isolé. « Nous méritons une sortie précoce de la Coupe arabe, l’élimination face aux Émirats a été décevante », a-t-il affirmé, soulignant un manque de maîtrise collective et une incapacité à répondre aux exigences du match couperet. Pour Saïfi, l’Algérie n’a pas su imposer son rythme ni afficher l’autorité attendue d’un tenant du titre, laissant transparaître des fragilités structurelles qui ont pesé lourd au moment décisif.
Cette analyse sévère vise surtout à provoquer une prise de conscience. Saïfi estime que la Coupe arabe aurait dû servir de laboratoire et de révélateur, mais que les leçons n’ont pas été pleinement assimilées sur le terrain. L’intensité, la rigueur et la gestion émotionnelle ont fait défaut, rappelant que le football africain ne pardonne aucun relâchement. Dans ce contexte, l’élimination n’est pas seulement un échec sportif, mais un avertissement clair à l’approche d’une échéance bien plus prestigieuse. L’ancien ailier insiste sur la nécessité de tourner la page sans complaisance, car s’attarder sur les regrets serait contre-productif. L’Algérie, dit-il en substance, ne peut plus se contenter de son statut ni de ses références passées pour avancer.
Le regard est désormais tourné vers la Coupe d’Afrique des Nations au Maroc, un rendez-vous que Saïfi considère comme prioritaire et décisif. « La concentration doit maintenant se porter sur la CAN », a-t-il martelé, appelant à un changement radical de mentalité. Pour rivaliser avec les meilleures sélections du continent et prétendre au titre, l’Algérie devra aborder la compétition avec une approche totalement différente, faite de lucidité, de discipline et d’ambition assumée. Saïfi insiste sur l’importance de se rendre au Maroc avec un esprit conquérant mais réaliste, conscient des erreurs récentes et déterminé à ne pas les répéter. Dans un tournoi où chaque détail compte, seule une Algérie transformée dans l’attitude et l’engagement pourra espérer redevenir crédible. Le message est clair : l’heure n’est plus aux excuses, mais à la reconstruction mentale pour répondre présent là où l’histoire ne retient que les vainqueurs.
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