La piste Belmadi rejetée
Selon des informations obtenues par Al-Araby, des
agents ont récemment proposé les noms de Djamel Belmadi, ancien
sélectionneur de l’Algérie, et d’Aliou Cissé, l’entraîneur
sénégalais vainqueur de la CAN 2021, pour le poste de sélectionneur
tunisien. Cependant, le comité de transition a rejeté ces
candidatures.
Djamel Belmadi, âgé de 48 ans, possède une solide expérience,
notamment avec l’équipe algérienne qu’il a menée au triomphe lors
de la CAN 2019. De son côté, Aliou Cissé jouit d’une reconnaissance
internationale après avoir offert au Sénégal son premier titre
continental. Malgré ces qualifications, la Fédération tunisienne
considère qu’opter pour un entraîneur étranger, arabe ou africain,
pourrait être perçu comme une sous-estimation des compétences
locales.
Priorité aux entraîneurs tunisiens
Cette politique repose sur la conviction que les entraîneurs
tunisiens, qui brillent dans le championnat local et à l’étranger,
méritent la priorité. Plusieurs techniciens tunisiens enregistrent
des résultats remarquables, que ce soit dans la Ligue 1 tunisienne
ou dans d’autres compétitions arabes, renforçant ainsi la
réputation de la “classe tunisienne”.
Pour les dirigeants actuels, promouvoir un technicien national
renforcerait non seulement la fierté locale, mais consoliderait
également la continuité et l’identité footballistique du pays.
Le cas Al-Hadari
La même logique a été appliquée à Essam Al-Hadari, ancien
gardien légendaire de l’Égypte et actuel entraîneur des gardiens de
but. Al-Hadari, qui a déjà collaboré avec Carlos Queiroz lors de
son passage à la tête des “Pharaons”, avait exprimé son intérêt à
intégrer le staff technique tunisien si l’actuel sélectionneur
portugais le sollicitait. Néanmoins, cette option a également été
écartée pour privilégier une équipe technique intégralement
tunisienne.
Une nouvelle ère pour les “Aigles de Carthage”
Cette décision illustre l’ambition de la Fédération tunisienne
de se recentrer sur ses ressources internes pour bâtir une équipe
compétitive et fidèle à son identité. Si la stratégie s’avère
payante, elle pourrait renforcer la position de la Tunisie comme un
modèle de développement du football africain basé sur des talents
locaux. Les prochains mois seront cruciaux pour déterminer si ce
pari sera couronné de succès.