Algérie Foot– C’est une décision aussi radicale qu’inattendue. La Fédération libyenne de football (LFF) a officiellement annoncé, ce samedi, la suspension totale des recrutements de joueurs étrangers à partir de la prochaine saison, soit l’exercice 2025-2026. Ce choix stratégique, qui vise à favoriser le développement des talents locaux, bouleverse déjà le paysage du football libyen et impacte directement de nombreux joueurs étrangers, dont plusieurs Algériens évoluant dans le championnat. La Libye n’a donc pas daigné accorder une exception aux joueurs d’Algérie !
La mesure concerne l’ensemble des clubs de première division et exclut toutes les nationalités étrangères, sans exception. Cela signifie que les joueurs algériens, qui étaient devenus ces dernières années des figures régulières du championnat libyen, ne pourront plus y exercer leurs talents dès la prochaine saison. Une décision qui met un terme, au moins temporairement, à leur aventure en Libye.
Ce tournant, qui a pris de court la majorité des acteurs du football libyen, serait motivé par la volonté des instances de recentrer les efforts sur la formation des jeunes joueurs locaux et de redynamiser le vivier national. Dans un contexte où de nombreux clubs s’étaient largement appuyés sur des éléments étrangers pour renforcer leurs effectifs, cette politique de fermeture du marché risque d’avoir des conséquences immédiates sur le niveau de la compétition et sur les stratégies sportives des équipes.
Côté algérien, l’annonce est accueillie avec une certaine inquiétude. En effet, pour de nombreux joueurs algériens, la Libye représentait ces dernières saisons un championnat accessible, attractif sur le plan financier, et une alternative solide pour continuer à évoluer à un niveau compétitif. Avec cette nouvelle réglementation, ces joueurs vont devoir se réorienter vers d’autres marchés, comme ceux du Golfe, de la Tunisie ou encore des divisions inférieures européennes, ou bien envisager un retour au pays.
Pour les clubs libyens, le défi sera double : compenser l’expérience perdue avec le départ des étrangers, et accélérer la professionnalisation des jeunes joueurs nationaux. Reste à voir si cette politique portera ses fruits à moyen terme ou si elle devra être révisée sous la pression des résultats sportifs et des critiques croissantes.
Ce choix audacieux de la LFF confirme une tendance régionale plus large : celle d’une volonté de retour à un football plus enraciné localement, même si cela doit passer par des sacrifices à court terme.
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