Ce tournoi amical, organisé
sous l’égide de la FIFA, a pour objectif d’encourager la pratique
féminine en Afrique du Nord et au Sahel, en offrant aux sélections
participantes des matchs de préparation et d’évaluation. Mais pour
la Libye, cette compétition vire au cauchemar. Après avoir encaissé
32 buts en seulement deux
rencontres, les joueuses apparaissent totalement
dépassées, tant sur le plan physique que tactique.
Face à une équipe tchadienne
plus structurée, les Libyennes n’ont jamais réussi à exister dans
le jeu. Dès les premières minutes, le Tchad a imposé son rythme,
enchaînant les attaques et profitant des largesses défensives
adverses. À la mi-temps, le score était déjà sans appel : 9-0. En
seconde période, les Tchadiennes ont continué sur le même tempo,
marquant sept nouveaux buts, pour porter le total à seize.
Cette deuxième débâcle
consécutive suscite de vives réactions sur les réseaux sociaux. De
nombreux supporters libyens expriment leur désarroi, estimant que
l’écart entre leur sélection et les autres nations africaines
devient inquiétant. D’autres pointent du doigt l’absence de
structure, de préparation et de moyens pour le football féminin
dans le pays, miné par des années de conflits et d’instabilité.
Du côté de la Fédération
libyenne, on tente de garder le cap et de relativiser. Un
responsable technique a déclaré : « Nous participons à cette série pour apprendre, pas pour
les résultats. Nos joueuses découvrent le haut niveau et cela
prendra du temps. »
La FIFA, de son côté, a réaffirmé son
engagement à soutenir les programmes de développement du football
féminin en Afrique, soulignant que ces compétitions ont pour
vocation de réduire les écarts entre les nations.
Malgré ces revers cuisants, la participation
de la Libye à ce tournoi reste un pas symbolique important vers la
reconstruction du football féminin national. Mais il est clair
qu’un long chemin reste à parcourir avant de pouvoir rivaliser avec
les sélections voisines.