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    La JS Kabylie (JSK) se retrouve SDF !

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    Algérie Foot– La JSK, club mythique du football algérien, traverse une situation paradoxale. D’un côté, la nouvelle direction a réussi, en moins de deux saisons, à bâtir une équipe compétitive qui fait trembler ses adversaires sur les terrains nationaux et continentaux. De l’autre, la JSK se retrouve sans véritable structure d’accueil, sans centre de formation ni centre d’entraînement, ce qui la place dans une position inconfortable malgré ses ambitions élevées. Cette réussite sportive, saluée par les supporters et les observateurs, n’a malheureusement pas été accompagnée par un développement organisationnel à la hauteur des exigences du football moderne.

    Le club kabyle aspire à rivaliser avec les géants du continent comme Al Ahly du Caire ou l’Espérance de Tunis, dont les infrastructures répondent aux standards internationaux. Pourtant, sur le plan logistique, la JSK peine encore à se structurer. Le stade Hocine-Aït-Ahmed, livré à l’été 2024 grâce aux instructions du président de la République Abdelmadjid Tebboune, devait marquer un tournant dans l’histoire du club. Ce stade ultramoderne, symbole du renouveau sportif à Tizi Ouzou, est aujourd’hui géré par l’EPIC de l’établissement de gestion du complexe sportif Hocine-Aït-Ahmed (EGCSTO), présidé par Aziz Tahir depuis décembre 2024. Toutefois, malgré cette avancée, la JSK reste sans véritable base d’opérations.

    La direction, consciente du retard accumulé, avait fait du centre de formation une priorité absolue. Ce projet devait permettre au club de disposer d’infrastructures conformes aux normes de la FIFA et de relancer la formation des jeunes talents. Mais en raison de multiples obstacles administratifs, le projet est resté à l’arrêt. Même Mobilis, propriétaire du club, avait annoncé lors du rachat son engagement à financer la construction d’un centre digne de ce nom. Cependant, les difficultés liées à la régularisation du terrain destiné à accueillir le projet ont bloqué toute avancée. Pendant ce temps, des clubs comme l’USMA et le CRB sont sur le point d’achever leurs propres centres, tandis que le Mouloudia d’Alger dispose déjà d’un centre d’entraînement opérationnel.

    Dans ce contexte, la JSK doit se contenter du terrain annexe du stade Hocine-Aït-Ahmed pour ses séances d’entraînement. Sans cette solution temporaire, l’équipe aurait rencontré d’importants problèmes pour préparer ses matchs. La situation soulève une question centrale : comment un club de la dimension de la JSK, avec son palmarès et son histoire, peut-il prétendre au statut de club professionnel sans disposer des infrastructures minimales ?

    Le directeur général Hakim Medane, conscient de cette contradiction, a lancé un appel solennel à la fin du match contre l’US Monastir. « La JSK a besoin d’un centre de formation et tout le monde doit aider ce prestigieux club qui a toujours honoré le football national », a-t-il déclaré, en insistant sur l’importance de l’appui des autorités locales, notamment du wali de Tizi Ouzou. Medane a rappelé que même si Mobilis est aujourd’hui le propriétaire du club, la JSK reste un patrimoine collectif, un symbole du football algérien qui mérite le soutien de tous pour retrouver son éclat d’antan.

    Le dossier de l’hôtel du stade illustre également les difficultés auxquelles fait face le club. Bien que le stade ait été inauguré en 2024, l’hôtel attenant n’a toujours pas été mis à la disposition de la JSK. En conséquence, certains joueurs continuent d’être hébergés à l’hôtel Belloua, où l’équipe effectue ses regroupements lors des matchs à domicile. L’entraîneur Josef Zinnbauer, arrivé en janvier 2025, avait pourtant exprimé le souhait de loger ses joueurs à l’hôtel du complexe pour renforcer la cohésion du groupe et faciliter la préparation des rencontres. Mais les dirigeants lui ont expliqué que la décision relevait des autorités gestionnaires du stade.

    Malgré ces obstacles, la JSK ne manque pas d’ambition. Sur le plan sportif, les résultats parlent d’eux-mêmes : la saison dernière, l’équipe a montré un visage conquérant, et cette année encore, en Ligue des champions africaine, les Kabyles ont brillé. Leur victoire éclatante face à l’US Monastir, jusque-là invaincue en championnat tunisien après neuf journées, a ravivé l’espoir des supporters. Ces derniers croient de nouveau dans la capacité de leur équipe à renouer avec les titres et à redorer le blason du club le plus titré du pays.

    Cependant, la durabilité du succès dépendra avant tout de la structure. Les exemples du Ahly du Caire ou de l’Espérance de Tunis le prouvent : ces clubs dominent non seulement par leur talent sportif, mais aussi grâce à leurs infrastructures de haut niveau. Le Ahly, par exemple, possède un centre de formation s’étendant sur plusieurs hectares, équipé de terrains, d’hôtels, de salles de soins et de complexes de performance. C’est ce type de modèle que la JSK doit viser si elle veut consolider son statut sur le continent.

    Les observateurs s’accordent à dire qu’il ne s’agit pas seulement d’une question de prestige, mais de pérennité. Un club comme la JSK, avec sa base populaire immense et son histoire glorieuse, mérite des installations à la hauteur de ses ambitions. Sans cela, les succès ponctuels risquent de rester sans lendemain. Le professionnalisme, dans le football moderne, ne se mesure plus uniquement aux performances sur le terrain, mais aussi à la qualité des structures et à la capacité d’un club à encadrer et former ses jeunes.

    Aujourd’hui, la JSK dispose des moyens financiers, notamment grâce à l’appui de Mobilis, pour franchir un cap historique. Mais tant que les freins administratifs et organisationnels ne seront pas levés, le club continuera à dépendre de solutions provisoires. La direction, menée par Hakim Medane, semble déterminée à changer la donne, mais elle a besoin du soutien de l’État et des collectivités locales pour faire aboutir ses projets.

    En attendant la réalisation du centre de formation et la mise à disposition complète du complexe Hocine-Aït-Ahmed, la JSK demeure, en quelque sorte, « sans domicile fixe » à Tizi Ouzou. Une situation paradoxale pour un club qui, sur le terrain, se montre conquérant et ambitieux, mais qui, en coulisses, doit encore bâtir les fondations de son futur.

    Malgré tout, les supporters, fidèles à leur équipe, continuent d’espérer. Ils rêvent de voir un jour la JSK disposer d’un centre de formation moderne, d’un hôtel pour ses joueurs et d’infrastructures comparables à celles des plus grands clubs africains. Pour eux, comme pour les dirigeants, le message est clair : la JSK ne peut pas se contenter d’être performante, elle doit aussi être structurée. Car sans un toit solide, même les plus grandes légendes du football finissent par s’essouffler.

     

     

     

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