Algérie Foot – A Rabat au Maroc, un groupe ultra accuse la FRMF de fermeture alors que la ville se prépare à de grands rendez-vous internationaux.
Le climat sportif à Rabat au Maroc frôle la crise institutionnelle. Le groupe ultra Curva Che, fidèle à l’un des clubs phares de la capitale, lance une charge frontale contre la Fédération Royale Marocaine de Football (FRMF), accusée de réserver ses installations à d’autres tout en confinant les supporters « historiques » à l’écart. Message sans filtre : « Les terrains de Rabat sont fermés pour nous, mais ouverts aux étrangers. »
Une fracture publique entre supporters et instances
La détonation verbale ne vient pas d’un simple groupe de fans mécontents, mais d’une fronde assumée via une publication publique de la Curva Che. Le cœur du grief : alors que Rabat accueille un événement de prestige comme la Coupe du Monde Féminine U17 et des matchs qualificatifs pour les barrages africains, les ultras dénoncent que leurs propres clubs se voient refuser l’accès à leurs stades et infrastructures. Cette dénonciation révèle une fracture profonde : l’impression d’être exclus de leur propre territoire sportif pendant que d’autres bénéficient d’un traitement privilégié.
Le décor est d’autant plus saisissant que les grandes rencontres attendues à Rabat attiraient normalement la mobilisation massive des supporters. Or, la colère gronde ; les ultras parlent d’un « double standard inacceptable » et mettent en lumière ce qu’ils interprètent comme un manque de reconnaissance de la part des instances du football marocain. La capitale se retrouve prise entre la fierté d’accueillir des compétitions internationales et le malaise de ses propres groupes de supporters.
Ce bras de fer prend une dimension symbolique : il met en exergue l’équilibre fragile entre prestige affiché, infrastructures rénovées et appartenance populaire. Pour la FRMF, la controverse rappelle qu’une politique d’ouverture doit aller de pair avec la considération de tous les acteurs du football national, y compris ceux qui vivent le terrain, les gradins, les tifos.
À Rabat, le message est envoyé : les supporters ne se tairont plus. Et, dans ce contexte, la gestion du prochain événement pourrait devenir un test d’apaisement… ou un marqueur d’aliénation durable.
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