Algérie Foot– Le Mouloudia Club d’Alger, tout juste auréolé de son titre de champion d’Algérie, traverse une zone de turbulences. Si les résultats sportifs donnent satisfaction, les finances, elles, menacent de plonger le club dans une crise majeure. Son président, Hakim Hadj Redjem, est aujourd’hui pris en étau entre les dettes impayées, les rappels à l’ordre de la FIFA et le poids d’engagements mal négociés.
L’affaire la plus urgente concerne le transfert de Saliou Bangoura, attaquant guinéen recruté en février 2024. Le club de Hafia Conakry réclame 400 000 euros non versés, auxquels s’ajoutent 120 000 euros de pénalités. La FIFA a donné au MCA jusqu’au 7 août pour régler la note, faute de quoi le club pourrait être interdit de recrutement, voire sanctionné par des retraits de points.
La direction du club a tenté de débloquer les fonds via des banques locales, mais se heurte à des restrictions liées au transfert de devises. Le passif du MCA en matière de paiements internationaux complique encore davantage les démarches.
Autre dossier brûlant : le retour d’Andy Delort. Prêté sans option à Montpellier, relégué en Ligue 2, l’attaquant doit réintégrer le groupe. Mais son rendement sportif jugé insuffisant, combiné à un salaire mirobolant de 900 millions de centimes, en fait un poids difficile à supporter pour un club déjà en déficit. Pire encore, le transfert de Delort depuis Umm Salal implique un paiement de plus d’un million d’euros. Si la première échéance a été honorée, la seconde, due fin juin, reste impayée.
Parallèlement, les joueurs n’ont toujours pas reçu deux mois de salaires ni les primes de titre et de Ligue des Champions. Les recettes issues du quart de finale continental (environ 900 000 $) seront largement amputées par une amende de 115 000 $ infligée par la CAF, après les incidents du match contre Orlando Pirates.
Enfin, la Sonatrach, propriétaire du club, semble peu encline à renflouer les caisses. Selon nos informations, elle aurait refusé toute rallonge budgétaire pour 2025, appelant la direction à réduire ses dépenses et à générer de nouvelles sources de revenus, notamment par une meilleure valorisation de la marque MCA.
Le Mouloudia vit donc une véritable course contre la montre, où chaque jour compte.
Lire également :
“Tebboune ne va pas….” : Ali Bencheikh craque
