Algérie Foot – La candidature tripartite pour le Mondial 2030, réunissant le Maroc, l’Espagne et le Portugal, s’est heurtée à un obstacle géopolitique majeur. La FIFA a récemment rectifié la carte soumise par le Maroc, qui incluait le Sahara Occidental comme partie intégrante de son territoire, provoquant un camouflet pour le régime alaouite.
L’annonce de l’intégration du Maroc dans cette candidature, en remplacement de l’Ukraine, avait déjà suscité des interrogations quant à la gestion de la question du Sahara Occidental, un territoire non autonome selon l’ONU. Dans le livre officiel de la candidature, dévoilé cet été, Rabat avait réussi à faire accepter une carte incluant ce territoire contesté, une démarche controversée remettant en cause la légalité internationale.
Cependant, la FIFA a fermement réagi à ce geste du Maroc. Son rapport technique, publié la semaine dernière, a volontairement exclu la carte marocaine telle qu’elle avait été soumise, en réaffirmant les frontières reconnues au niveau international. Cette décision marque un rappel clair à l’ordre, en phase avec sa position de 2018, lors de la candidature marocaine en solitaire pour le Mondial 2026.
La FIFA s’est ainsi alignée sur les résolutions de l’ONU, refusant de cautionner les aspirations expansionnistes de Rabat. Cette correction illustre une prise de position symbolique mais essentielle, dans un contexte où le Maroc cherche à instrumentaliser les événements sportifs pour appuyer ses revendications territoriales.
Ce nouvel épisode met également en lumière les tensions sous-jacentes dans cette candidature tripartite. Si les fédérations espagnole et portugaise ont accepté la vision marocaine, la correction apportée par la FIFA souligne les limites de cette stratégie. Une gifle diplomatique pour Rabat, qui devra composer avec une surveillance accrue sur la scène internationale, alors que le Mondial 2030 promet d’être bien plus qu’un simple événement sportif.
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