L’incident qui a marqué la cérémonie du tirage au sort de la Coupe du monde 2026 continue de faire réagir dans les milieux sportifs. Lionel Scaloni, sélectionneur de l’équipe d’Argentine, ne s’attendait certainement pas à devenir le centre d’un débat mêlant protocole, communication et respect symbolique. Alors qu’il montait sur scène pour tenir dans ses mains le trophée mondial remporté avec l’Albiceleste trois ans plus tôt, les organisateurs lui ont demandé de mettre des gants, une exigence motivée — selon eux — par des considérations de protection du trophée. La scène, immortalisée par les caméras, a surpris l’intéressé autant que les observateurs, générant une vague de commentaires qui a rapidement dépassé le simple cadre de la cérémonie.
Conscient de l’ampleur prise par cet épisode, Gianni Infantino a profité de la présentation du calendrier complet de la Coupe du monde pour s’excuser publiquement auprès de Scaloni. Le président de la FIFA a insisté sur le caractère involontaire de la décision prise lors de la cérémonie, affirmant ne pas avoir été informé de cette consigne. Il a ajouté que les champions du monde n’auraient jamais dû être soumis à une telle procédure, reconnaissant ainsi la maladresse du moment. Cette prise de parole visait à apaiser la polémique naissante et à réaffirmer le respect accordé aux anciens vainqueurs du titre suprême.
L’incident n’a toutefois pas occulté l’autre actualité importante du tirage : la composition du groupe J. L’Argentine, tête de série, se retrouvera face à l’Algérie, la Jordanie et l’Autriche dans une configuration inédite. Le premier match opposera les champions du monde en titre aux Fennecs le 16 juin, une rencontre qui suscite déjà curiosité et attentes, tant les confrontations entre ces deux nations ont été rares sur la scène mondiale. La suite du parcours mènera l’Argentine à affronter l’Autriche le 22 juin avant de conclure face à la Jordanie le 27 du même mois.
Le format élargi du Mondial 2026, avec désormais 48 équipes réparties en 12 groupes, offre davantage de possibilités pour les nations engagées. Les deux premiers de chaque groupe ainsi que les huit meilleurs troisièmes accéderont aux seizièmes de finale, une nouveauté qui augmente le nombre de matchs à enjeu et qui pourrait réserver des surprises. Dans ce contexte, Scaloni nourrit l’ambition claire de mener l’Argentine vers une quatrième étoile, et surtout de signer un deuxième titre consécutif, un exploit extrêmement rare dans l’histoire de la compétition.
Au-delà de l’incident protocolaire, l’actualité récente rappelle qu’une Coupe du monde commence bien avant le premier coup d’envoi, entre perceptions publiques, gestion de l’image et symboles soigneusement entourés. Pour Scaloni et son équipe, l’essentiel reste toutefois le terrain, où se jouera l’espoir d’un nouveau chapitre glorieux dans l’histoire de l’Albiceleste.

































