Tout le monde aura remarqué que lors de la cérémonie du tirage au sort de la CAN-2019 qui s’est déroulé au Caire, les organisateurs ont tout simplement zappé la consécration algérienne dans cet événement en 1990, au moment où elle a diffusé les images relatant l’histoire de la compétition et les heureux lauréats depuis la première édition en 1957.
Cette attitude a suscité la déception, voire la colère de tout
le public algérien, sauf que du côté de la FAF, l’on n’a pas jugé
utile, du moins pour l’instant, de réagir à cette ‘’bévue’’
monumentale de la part des égyptiens, assimilée à une provocation
qui ne dit pas son nom au vu de la rivalité sportive existante
entre les deux pays. Des images de la CAN 1990 inexistantes,
mais aussi la réaction de l’ancien capitaine Ahmed Hassen qui, au
moment où il a vu apparaître le nom de l’Algérie, fait non
seulement une grimace, mais décide de ne même pas prononcer le
pays, laissant le soin à l’animateur contrairement aux autres
boules qu’il a prises juste avant.
La FAF préfère pour l’instant jouer la carte de l’ignorance,
d’autant plus que la délégation algérienne est encore sur place
pour finaliser les derniers détails inhérents au séjour de l’équipe
lors de la prochaine CAN. Connus pour être forts dans la
guerre psychologique, et les exemples de 1989 et 2009 en sont la
preuve, il faudra encore se méfier des tours malsains des égyptiens
une fois sur place. Il n’est d’ailleurs pas à écarter de voir les
« Pharaons » tout faire pour barrer la route à la
qualification aux tours avancés aux Verts.
Pourtant, l’entraîneur national, Djamel Belmadi, interrogé sur
place sur une éventuelle rencontre entre l’Egypte et l’Algérie,
s’est empressé pour apaiser la tension, indiquant que les incidents
du fameux match de 2009 au Caire dans le cadre des éliminatoires du
Mondial-2010 dont déjà fait partie du passé. Belmadi n’a pas
manqué, néanmoins, d’afficher ses ambitions en vue de la prochaine
édition en déclarant aussi que ses protégés et lui viseront tout
simplement le trophée. Des propos qui ne semblent pas être du goût
des égyptiens au point de donner l’impression de se méfier déjà des
Fennecs, sinon comment expliquer cette guerre psychologique
enclenchée contre les Algériens plus tôt que prévu.