La Confédération africaine de football (CAF) a officiellement ouvert, ce lundi, une enquête disciplinaire à la suite des incidents survenus lors du match entre la JS Kabylie (JSK) et Young Africans à Tizi Ouzou. La rencontre, marquée par des jets de projectiles provenant d’une partie des tribunes, a attiré l’attention de l’instance africaine, qui a immédiatement dénoncé de « graves manquements aux règles de sécurité ». Désormais, la commission disciplinaire de la CAF est saisie du dossier et doit statuer sur les sanctions à infliger au club kabyle.
Ce type de situations n’est malheureusement pas inédit pour la CAF, qui rappelle régulièrement que les clubs sont responsables du comportement de leurs supporters. Dans le cas de la JSK, les projectiles lancés en direction du terrain constituent une infraction claire aux règlements sécuritaires des compétitions interclubs. L’instance dispose ainsi d’une large gamme de sanctions, allant des simples amendes aux matchs à huis clos, voire à des mesures plus lourdes en cas de récidive.
En se basant sur les précédentes décisions de la CAF dans des affaires similaires, la JSK s’expose tout d’abord à une amende financière. Les montants peuvent varier, mais les sanctions récentes infligées à d’autres clubs africains pour des jets de projectiles s’élèvent fréquemment entre 10 000 et 25 000 dollars, selon la gravité des faits et leurs conséquences. La CAF considérant les projectiles comme un risque direct pour l’intégrité physique des joueurs, officiels et supporters, la sévérité financière est presque systématique.
Cependant, l’enjeu va au-delà de la sanction pécuniaire. La JSK pourrait également écoper d’un ou plusieurs matchs à huis clos, une sanction très courante lorsque la sécurité n’a pas été correctement assurée. Jouer sans public constitue à la fois une sanction sportive et économique, privant le club du soutien de ses fans et de recettes importantes. Pour la CAF, le huis clos est une manière de responsabiliser les clubs et de prévenir toute récidive.
La commission disciplinaire pourrait aussi décider de placer la JSK sous surveillance stricte, obligeant le club à renforcer ses dispositifs de sécurité, à collaborer plus étroitement avec les autorités et à fournir des rapports détaillés lors des prochains matchs. En cas de récidive, les sanctions pourraient alors être aggravées, allant jusqu’à des amendes plus lourdes, des huis clos prolongés, voire la suspension du stade.
Quoi qu’il en soit, la JSK devra présenter sa défense dans les jours à venir et démontrer sa capacité à mieux encadrer son public. L’enjeu est important, non seulement pour l’image du club, mais aussi pour éviter que ces incidents ne pèsent sur sa campagne continentale. L’annonce de la décision finale de la CAF est attendue prochainement, et les supporters espèrent que la sanction restera mesurée.


































