Algérie Foot – Augustin Senghor critique sévèrement le Maroc et la CAF, les accusant de compromission et de manipulations au sein de l’organisation.
Dans une déclaration fracassante, Augustin Senghor, membre du bureau exécutif de la CAF, a dénoncé les pratiques du système du Maroc au sein de la Confédération africaine de football (CAF). Il a notamment accusé la CAF de complaisance et a directement pointé du doigt le président de la Fédération royale marocaine de football, Fouzi Lekjaa, en l’accusant de monopoliser la prise de décision au sein de l’organisation. Selon Senghor, le « système de loyauté » qui règne actuellement dans les coulisses de la CAF a conduit à une érosion des principes d’éthique sportive. Il a souligné que des pratiques douteuses, comme celle consistant à organiser des matchs pour les équipes concurrentes sur des terrains marocains, étaient devenues courantes, ce qui, selon lui, constitue un véritable problème moral.
L’une des accusations les plus graves porte sur le fait que le Maroc aurait utilisé son influence pour organiser des matchs à domicile pour des équipes comme la sélection du Niger, un exemple flagrant qui selon Senghor démontre un manquement aux normes éthiques. « Ce n’est pas seulement une question de sport, c’est une question de principe », a-t-il déclaré. Senghor a exprimé son mécontentement face à la situation, estimant que l’orientation actuelle de la CAF allait à l’encontre des idéaux de liberté, d’égalité et de justice, des valeurs auxquelles les héros africains, comme Nelson Mandela, ont sacrifié leur vie.
Senghor a également révélé que son échec à accéder au comité exécutif de la FIFA était dû à un complot fomenté contre lui par Fouzi Lekjaa, avec la complicité d’autres responsables de la CAF. Il a déploré le fait que de nombreuses voix au sein de l’organisation se soient tues face à la domination marocaine, déplorant la passivité de la CAF face à l’accroissement de l’influence du Maroc. Selon Senghor, cette situation est « inacceptable » et les responsables devraient assumer leurs actions et non continuer à s’en remettre à des conseils qui renforcent cette « mauvaise gouvernance ».
Dans ses dernières déclarations, Senghor a précisé qu’il avait adressé une lettre au président de la CAF, Patrice Motsepe, en lui rappelant l’héritage de luttes pour la justice sociale et l’égalité que des figures emblématiques comme Mandela avaient portées. Il a souligné que ce combat pour un avenir meilleur ne devait pas être trahi par des comportements corrompus et une gestion opaque au sein de la CAF.
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