Algérie Foot– À l’occasion de la Coupe d’Afrique des Nations féminine 2025 organisée au Maroc, la CAF a provoqué une onde de choc politique et médiatique en diffusant une carte officielle du royaume amputée du Sahara occidental. Cette décision, bien que purement visuelle en apparence, est lourdement chargée de symboles géopolitiques.
Ce visuel, intégré dans une séquence promotionnelle diffusée par le signal international de la CAF, montre la carte du Maroc dans ses frontières reconnues internationalement, sans inclure le Sahara occidental, dont le statut reste en suspens au niveau de l’ONU. Il s’agit d’une première rupture visible avec la position que le Maroc tente d’imposer dans les instances sportives africaines.
Le point de bascule remonte à une précédente affaire : celle des maillots du club marocain de la RS Berkane arborant une carte du Maroc intégrant le Sahara occidental. Cette affaire avait conduit l’Algérie à saisir le Tribunal arbitral du sport (TAS), lequel avait fini par trancher en faveur d’Alger, rappelant implicitement que le territoire n’est pas reconnu comme partie intégrante du Maroc.
Depuis ce jugement, la CAF semble s’aligner davantage sur le droit international et adopte une posture plus neutre et institutionnelle. Cette nouvelle carte diffusée lors de la CAN féminine est une conséquence directe de cette réorientation. Le plus marquant reste la réaction passive du Maroc : ni protestation officielle, ni retrait de la vidéo. La chaîne marocaine Arryadia, qui diffuse le tournoi, s’est contentée d’un communiqué précisant qu’elle ne faisait que retransmettre le signal officiel fourni par la CAF, sans possibilité de modification.
Ce silence est perçu par beaucoup comme un aveu d’impuissance face à une réalité géopolitique que même le football ne peut plus ignorer. En acceptant de diffuser une carte sans le Sahara occidental, le Maroc accepte implicitement une vérité que ses adversaires politiques, notamment l’Algérie, mettent en avant depuis des années : celle d’un territoire toujours en quête d’autodétermination.
La CAF, par ce geste, ne fait qu’entériner un constat juridique et politique largement reconnu sur la scène internationale.
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