La JS Kabylie (JSK) s’apprête à vivre un moment crucial de sa saison africaine. Ce vendredi, à partir de 17h, le stade Hocine-Aït-Ahmed de Tizi Ouzou accueillera les Young Africans de Tanzanie pour une rencontre décisive de la deuxième journée de la phase de groupes de la Ligue des champions africaine. Battus lourdement lors de leur entrée en lice, les Canaris n’ont désormais plus droit à l’erreur.
La claque reçue au Caire face à Al Ahly (4-1) a laissé des traces, tant dans les esprits que dans l’équilibre de l’équipe. Les hommes de Josef Zinnbauer ont été submergés par le rythme, la précision et l’expérience du géant égyptien. Une défaite sévère qui a rappelé à quel point la Ligue des champions ne pardonne rien. Mais cette humiliation pourrait également servir de point de départ à un sursaut, à condition que la réaction soit immédiate.
Au-delà de l’aspect mental, cette rencontre contre les Young Africans représente une opportunité unique de relancer la machine. À domicile, la JSK sait qu’elle n’a qu’un seul objectif : gagner. Un autre faux pas compliquerait sérieusement la suite du parcours, dans un groupe où chaque formation peut ambitionner la qualification. L’exigence est claire : réapparaître avec un visage conquérant, déterminé et capable d’assumer la pression.
Cette pression, les Tanzaniens espèrent justement en tirer profit. Les Young Africans ont débuté leur campagne par une victoire solide contre les FAR de Rabat, confirmant leur progression sur la scène continentale. Rapides, agressifs, disciplinés, ils possèdent un collectif huilé qui voyage désormais sans complexe.
Mais un élément tactique pourrait bien changer la donne, comme l’a expliqué l’analyste et technicien Nassim Safraoui. Selon lui, la JSK dispose d’un véritable point d’appui pour faire basculer ce match : l’utilisation des espaces. « Les latéraux des Young Africans montent très haut et laissent beaucoup d’espaces dans leur dos. C’est exactement ce que la JSK doit exploiter », a-t-il expliqué. Une observation clé qui pourrait devenir le fil conducteur du plan de jeu. Si les Ailé, Boualia ou Guenina parviennent à se projeter rapidement dans ces zones laissées vacantes, la JSK peut faire très mal.
Le staff de Josef Zinnbauer semble avoir pris la mesure du défi. Toute la semaine, l’accent a été mis sur l’intensité, le pressing coordonné et les sorties rapides vers l’avant. L’entraîneur allemand attend une réponse collective mais aussi des prises de responsabilités individuelles, notamment de la part des cadres. Le vestiaire a d’ailleurs résonné de discours mobilisateurs, chacun conscient que ce match peut redonner un souffle nouveau à la saison.
L’autre facteur qui pourrait peser lourd est la présence du public kabyle. Malgré la déception du match inaugural, les supporters ont prévu de remplir massivement les tribunes du stade Hocine-Aït-Ahmed. Leur ferveur et leur énergie seront un moteur indispensable pour pousser les coéquipiers d’Hadid vers un succès qui pourrait tout changer.
Pour la JSK, c’est bien plus qu’un simple match : c’est le début d’une opération rachat. Et vendredi, seule la victoire aura un goût acceptable.


































