Algérie Foot– Le mardi 11 février 2025, le procureur général près la cour d’Alger a requis un alourdissement des peines à l’encontre de l’ancien président de la JS Kabylie, Cherif Mellal, ainsi que son frère Ghilas et trois autres accusés. Ces derniers sont poursuivis dans une affaire liée à des infractions aux règles de change et au transfert illicite de fonds à l’étranger.
Les mis en cause ont comparu devant la dixième chambre pénale de la cour d’Alger pour des accusations graves, notamment des violations de la réglementation sur les devises et les mouvements de capitaux, du blanchiment d’argent, de la dissimulation de l’origine frauduleuse de biens, ainsi que de la participation à une organisation criminelle bénéficiant d’avantages liés à l’exercice d’une activité professionnelle. Ces faits sont punis par plusieurs articles du Code pénal algérien et de la loi sur la répression des infractions aux règles de change.
Lors de son interrogatoire, Cherif Mellal a nié en bloc toutes les accusations portées contre lui, rejetant toute implication dans le détournement de fonds appartenant à la JS Kabylie. Il a rappelé son engagement dans le club à partir de la fin de l’année 2017, avant d’en devenir actionnaire en 2018. « À mon arrivée, la JS Kabylie était dans une situation catastrophique, proche de la relégation en deuxième division. J’ai mis mes moyens financiers au service du club pendant trois ans, jusqu’en 2021, dans l’unique but de le sauver. »
Les autres accusés ont également contesté les faits qui leur sont reprochés et ont plaidé leur innocence devant la cour, demandant à être acquittés. À l’issue des débats, le juge a annoncé la mise en délibéré de l’affaire, avec un verdict attendu pour le mardi 25 février.
Pour rappel, le 23 octobre dernier, le pôle pénal économique et financier de Sidi M’hamed avait condamné Cherif Mellal à une peine de quatre ans de prison ferme, assortie d’une amende de plus de 224 millions de dinars algériens. Son frère Ghilas avait écopé d’une peine plus lourde de dix ans de prison ferme, avec la même amende, et faisait déjà l’objet d’un mandat d’arrêt international.
Dans le même jugement, un autre accusé, identifié sous les initiales « S. Chafik », avait été condamné à trois ans de prison ferme et à une amende dépassant les 152 millions de dinars. Par ailleurs, les sociétés appartenant à Cherif Mellal avaient également été sanctionnées financièrement, avec des amendes variant entre 12 et 32 millions de dinars. Enfin, l’ensemble des condamnés avaient été sommés de verser solidairement la somme de 100 millions de dinars au Trésor public.
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