Algérie Foot– Grande star de la sélection nationale lors des années 2000, Karim Ziani l’ancien sociétaire de l’Olympique de Marseille notamment, garde un œil sur le football algérien. Il livre dans un récent entretien ses impressions sur les derniers bons résultats de l’EN et tant d’autres sujets.
L’ancien international algérien, qui a marqué les esprits lors de ses années au sein de l’équipe nationale, témoigne de son attachement au football algérien et des évolutions notables de la sélection nationale. Dans une récente interview, il a partagé ses réflexions sur les performances de l’équipe nationale, notamment sa qualification à la prochaine Coupe d’Afrique des Nations (CAN) en 2025, qui s’est faite avec une certaine aisance, un fait qui est devenu presque habituel ces dernières années. Il a également lancé une pique à Mobilis, en parlant de la JSK.
Ziani lance une pique à Mobilis
“Pour tout dirigeant, c’est toujours bien d’avoir des moyens financiers à sa disposition. Pour revenir à mon passage à la JSK, malgré le peu de moyens, l’équipe a fini deuxième en championnat. Néanmoins, avoir un budget consistant ne garantit pas la réussite. Pour preuve, les débuts difficiles de la JSK cette saison en championnat.”, a-t-il affirmé.
Des qualifications de plus en plus assurées
“Il est vrai que ces dernières années, on n’a jamais attendu la dernière journée des éliminatoires de la CAN pour se qualifier. Franchement, ce n’est pas une surprise car l’Algérie est une grosse nation de football”, déclare l’ancien joueur, soulignant la solidité de l’équipe et son potentiel. Il note également que ce qui le réjouit particulièrement, c’est le fonctionnement collectif de l’équipe qui, selon lui, affiche un niveau de jeu prometteur. “Tout baigne dans l’huile pour le moment”, ajoute-t-il avec une pointe d’optimisme.
Un passé récent à oublier
Cependant, l’ancien sociétaire de l’Olympique de Marseille ne manque pas de mentionner les déceptions récentes, notamment les éliminations de l’équipe nationale lors des deux dernières éditions de la CAN en 2021 et 2023. “Je ne suis pas quelqu’un de superstitieux. Chaque équipe est différente de l’autre”, explique-t-il. Il insiste sur l’importance de ne pas se focaliser sur le passé, mais plutôt de se tourner vers l’avenir. “Il faut penser au futur pour espérer faire bonne figure. La CAN est une compétition très difficile”, dit-il, tout en évoquant les nombreux facteurs qui influencent le rendement des joueurs, en particulier ceux évoluant en Europe.
Vers la qualification pour la Coupe du Monde 2026
La discussion s’oriente ensuite vers les prochains défis, notamment la qualification pour la Coupe du Monde 2026, qui reprendra en mars prochain. L’ancien international se montre confiant malgré la défaite contre la Guinée, soulignant la nécessité d’un bon rattrapage avec la victoire en Ouganda. “Certes, on aurait pu éviter cette défaite contre la Guinée, mais gagner ensuite à l’extérieur est un exploit”, souligne-t-il. Son optimisme est palpable : “J’ai la certitude qu’on va récupérer les trois points laissés à la Guinée. L’EN a tous les atouts en main pour se qualifier à la Coupe du monde 2026, j’en suis persuadé.”
Des conseils pour les jeunes joueurs
Interrogé sur ses conseils pour les joueurs actuels, il souligne l’importance de s’adapter aux nouvelles réalités du football. “Les difficultés sont autres par rapport à ce qu’on avait connu”, déclare-t-il, rappelant que l’Algérie est désormais considérée comme l’une des meilleures équipes du continent. Avec la génération actuelle qui fait preuve d’un potentiel indéniable, il reste optimiste quant à leur capacité à briller sur la scène internationale.
Une invitation marquante
Lors de la dernière CAN en Côte d’Ivoire, l’ancien joueur a eu l’honneur d’être invité en tant qu’ambassadeur du football algérien. “C’était un réel plaisir de représenter mon pays, même si les résultats n’ont pas été à la hauteur de mes espérances”, confie-t-il. L’élimination au premier tour a été un coup dur, mais son attachement au football algérien demeure intact.
Des impressions sur l’équipe actuelle
En abordant l’ambiance au sein de la sélection, il indique qu’il n’a pas eu l’occasion de s’en approcher de trop près, préférant se concentrer sur des retrouvailles avec des connaissances. “L’ambiance était positive, et je ne peux que dire du bien de ceux que j’ai croisés”, dit-il. Concernant le changement d’entraîneur et l’arrivée de Vladimir Petkovic, il observe que le début a été difficile pour le nouvel entraîneur, mais que l’équipe montre des signes encourageants. “Il a rajeuni le groupe, et l’équipe progresse au fil des matchs”, constate-t-il, tout en appelant à la prudence et à la patience.
Le cas de Riyad Mahrez
Un sujet délicat se présente alors : les critiques autour des performances de Riyad Mahrez. “C’est difficile de dire du mal de quelqu’un comme Mahrez, qui a offert tant de moments de joie aux Algériens”, souligne-t-il. Il évoque l’importance du rôle de Mahrez en tant que capitaine, un leader qui doit encadrer les jeunes joueurs. “Son expérience est précieuse, surtout dans des matchs difficiles en Afrique”, ajoute-t-il.
Face aux critiques concernant son transfert en Arabie Saoudite, il défend Mahrez en affirmant que beaucoup de joueurs auraient accepté une telle offre financière. “Il est facile de juger, mais il faut comprendre que la carrière d’un joueur est souvent influencée par des choix économiques”, précise-t-il, rappelant que des joueurs comme N’Golo Kanté et Cristiano Ronaldo continuent de briller, peu importe le championnat dans lequel ils évoluent.
Les nouveaux talents algériens
La conversation se tourne vers les nouvelles générations, avec des joueurs comme Amoura qui font leurs débuts en Bundesliga. “Je savais qu’avec ses qualités, il fera un bon parcours en Bundesliga”, déclare-t-il, reconnaissant le potentiel d’Amoura. De même, il évoque Ramy Bensebaïni, le qualifiant de “patron de la défense” de l’équipe nationale, et saluant son retour après une blessure.
Une passion pour le Real Madrid
Fan inconditionnel du Real Madrid, il se confie sur son soutien à l’équipe madrilène et sur sa satisfaction d’apprendre que le Real a remporté un match important contre Dortmund. “Je suis un grand supporter du Real Madrid. Il est rare que je rate les matchs des Madrilènes”, dit-il avec un sourire. Ce soutien au Real illustre sa passion pour le football, qui dépasse les frontières algériennes.
Un futur incertain mais prometteur
En réponse à une question sur un éventuel retour au club, il se montre prudent. “Pour l’instant, le sujet n’est pas d’actualité”, déclare-t-il, respectant le travail de ceux qui sont actuellement en place. Cependant, il reste ouvert à l’idée si jamais l’opportunité se présente.
Concernant l’arrivée de joueurs reconnus dans la Ligue 1 Mobilis, il s’enthousiasme pour l’impact positif qu’ils pourraient avoir sur le championnat algérien. “Ça va apporter plus de visibilité à notre championnat”, explique-t-il, tout en notant que ces joueurs apporteront leur expérience.
Un appel à l’engagement des anciens joueurs
En conclusion, il aborde le sujet du manque d’implication des anciens internationaux dans le football algérien. “Cela me paraît anormal. L’Algérie est le seul pays où on refuse de recourir aux services d’anciens internationaux”, déclare-t-il, plaidant pour une plus grande reconnaissance des contributions passées des joueurs qui ont fait briller le football algérien.
Enfin, lorsqu’il évoque la fin prématurée de sa carrière internationale à l’âge de 29 ans, il reste serein. “C’était un choix de l’ancien sélectionneur. Pour l’intérêt de l’Equipe nationale, je n’ai pas voulu en faire toute une histoire”, conclut-il, témoignant d’une humilité et d’une passion inébranlables pour le football algérien.
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