La JS Kabylie traverse l’une des périodes les plus sombres de sa saison, et la défaite concédée face à l’Entente de Sétif a agi comme un véritable révélateur de la crise qui secoue le club. Si cette contre-performance a précipité le départ du directeur sportif Hakim Medane, elle n’a en revanche pas poussé le président du conseil d’administration, El Hadi Ould Ali, à rendre son tablier. Bien au contraire, ce dernier a choisi de rester, convaincu que les semaines à venir peuvent encore offrir une issue favorable.
La décision de Hakim Medane de quitter ses fonctions marque un premier séisme au sein de la direction kabyle. Usé par une série de résultats négatifs et visiblement à bout face à une situation sportive devenue incontrôlable, l’ancien international algérien a assumé sa part de responsabilité. Son départ symbolise l’échec d’un projet sportif qui n’a jamais réellement trouvé sa stabilité, ni dans les choix techniques, ni dans la gestion de l’effectif.
De son côté, El Hadi Ould Ali adopte une posture différente. Le président du conseil d’administration refuse pour l’instant de céder à la pression, malgré la grogne grandissante des supporters et des observateurs. Son principal espoir repose désormais sur le mercato hivernal, qu’il considère comme une opportunité décisive pour renforcer l’effectif et corriger les déséquilibres flagrants de l’équipe.
Les chiffres, pourtant, sont accablants. Sur les six derniers matchs, la JS Kabylie n’a enregistré qu’une seule victoire, concédant quatre défaites et un match nul. Un bilan indigne du statut historique du club, habitué à jouer les premiers rôles sur la scène nationale. Cette spirale négative a plongé l’équipe dans le doute, fragilisant le vestiaire et accentuant la fracture entre la direction et les supporters.
Sportivement, les problèmes sont multiples : une défense fébrile, un milieu de terrain incapable d’imposer le tempo et une attaque en panne d’inspiration. À cela s’ajoute une instabilité chronique sur le banc, où les choix de l’entraîneur Josef Zinnbauer sont de plus en plus remis en question. L’absence de résultats a fini par éroder la confiance autour du technicien, dont l’avenir semble désormais étroitement lié aux performances à venir.
En choisissant de rester, El Hadi Ould Ali joue une carte risquée. Le mercato d’hiver pourrait certes permettre d’injecter du sang neuf, mais encore faudra-t-il recruter intelligemment et rapidement. Dans le cas contraire, le président pourrait se retrouver à son tour sous une pression insoutenable, voire contraint de quitter le navire.
À la JS Kabylie, l’heure n’est plus aux discours rassurants, mais aux actes concrets. Les prochaines semaines seront déterminantes. Soit le club parvient à redresser la barre et à sortir de la crise, soit cette saison s’inscrira comme une nouvelle page douloureuse de l’histoire des Canaris.



































